L'itinéraire : comme je l'ai tout de suite et sincèrement proclamé : "vraiment super !" et c'est le principal.
Ceci dit, on est bien conscient que ce n'est pas du tout une randonnée pour novices; une fois la préparation élémentaire consistant à surligner à l'avance sur la Michelin (ancienne ou nouvelle) il n'y a guère à se tromper; mais il faut quand même un minimum de chance ou de précautions pour ne pas mourir de faim où dormir à la belle étoile (là je blague un peu !)
Quelques corrections néanmoins
Voilà c'est tout; donc plutôt bien pour l'exactitude.
En ce qui concerne le dénivelé, les altitudes affichées sont exactes et constituent une bonne base pour évaluer une étape, surtout en haute montagne; j'évalue avec mes relevés journaliers du Cateye (que j'estime assez fiable) et idem en ayant enlevé mes variantes à environ 33000m de dénivelé positif.
Mais attention car certains passages sont trompeurs : dans les Baronnies par exemple (entre Bagnères de Bigorre et Héche) j'ai totalisé 880m alors que les altitudes de la feuille laissaient prévoir 600m environ soit 50% de plus ! un papy m'avait dit que ça allait '"m'amuser" un moment, je ne l'avais pas trop cru, j'ai compris ensuite ! (NB : je tournais en sens inverse; c'était le jour de l'étape de Bagnères et je craignais d'avoir des routes barrées)
En ce qui concerne les difficultés, j'ai eu la prémonition ou du moins la bonne idée d'effectuer le circuit en 8 comme je te l'avais dit pour ne pas refaire les cols de l'année dernière (traversée d'ouest en est sur le Tour de France de l'US Métro) et grâce à cela j'ai trouvé Marie-Blanque très très cool (alors que je gardais un souvenir terrible du coté ouest, qui était d'ailleurs mon 1er col sur le TdF) et j'ai pu monter le Port de Larrau du coté espagnol avec beaucoup de facilité et de plaisir alors que la descente était plutôt hard; je n'ai pas d'avis sur Bagargui quoique il semblerait que les collègues l'aient trouvé difficile; c'est sûr que partant de St Jean par le col d'Osquich c'était aussi plus facile pour moi ;-)))
Inversement j'ai été plutôt content d'être dans le sens du circuit pour le Puerto de la Bonaigua, certes long mais dans un fauteuil, je suis arrivé à taper un 70,2 km/h dans la descente et je ne suis pas un casse-cou !
De même la descente du col de la Llose (ou Llauze) au frein sans parapet au bord du ravin m'a moins fatigué que si j'avais eu à le remonter !
Profiter des gîtes d'étape : c'est un bon plan financièrement quand on est seuls; ils sont plutôt bien répartis sur la rando : essentiellement sur les GR et les chemins cathares; je recommande particulièrement les gîtes de Comus (près de Camurac) et Fos (à la frontière dans le val d'Aran) pour l'accueil, la table et l'ambiance; Escouloubre est pas mal aussi en ferme auberge. En Juillet j'ai souvent dormi seul dans le dortoir, mais il ne faut pas craindre la promiscuité.
Divers :
Jean-Michel Clausse :
Robert de Rudder :
Didier Rémond :
Alain Gillodes :
Pierre Buisson :
L'extraordinaire variante par la piste, d'Espagne vers l'Andorre, par le Port de Cabùs; le super casse-croûte au dernier village (assiette de charcuterie, pain à l'huile et à la tomate, grand café pour 5 Euros), la famille belge qui m'offre un coup de rouge à la traversée du gué, et à qui je confie mes sacoches de 1800m à 2200m (comme ça, ça redevient cyclable).
Est-ce mon plus beau col?
J'ai mis du temps pour répondre car ça m'a donné l'occasion de préparer une douzaine de photos à l'adresse http://pbsites.chez.tiscali.fr/pyrenees/cabus.htm
Techniquement : C'est un col certes magnifique mais quasiment non cyclable sur 8km de très mauvaise piste !
Jolie route dans des gorges jusqu'à Alins, un peu trop encaissées pour prendre des photos le soir, dommage !
Hébergement facile à Alins : 2 bars-hotels-restaurants assez simples (menu TTC à 10E mais on ne sert qu'à partir de 21h, c'est l'Espagne !) et petit camping où je dors seul (4,20E mais je n'ai pas pu faire fonctionner le monnayeur de la douche, pas grave il fait chaud); petite épicerie sur le camping
Départ très pentu, puis redescente sur les 3,5 premiers km revêtus, viennent ensuite 8km de montée facile sur une très bonne piste jusqu'à Tor, village du bout du monde (photo); (la dite piste pourrait être assez glissante sous la pluie !?)
Ne pas manquer le casse-croûte dans ce qui sert d'auberge (photo) (reconnaissable aux parasols ;-)))
Après, c'est très très dur !!! 640m de grimpette sur 7,6km. Montée en escalier dans la caillasse avec des % très violents sur quelques dizaines de m, une fois mis pied à terre, on ne repart plus (et pourtant je n'ai pas des "peuneudeuvinteutroi"); en fait après m'être débarrassé de mes 15kg de bagages au gué vers 1800m, j'arriverai à tout rouler mais en faisant de nombreux arrêts pour (souffler?) prendre des photos car le paysage est magnifique. Car il y a un gué, juste rafraîchissant pour les pieds (photo) un 23 Juillet d'une année de canicule, mais qui pourrait être problématique pour les surbaissées au printemps ou après un orage. On rencontre des 4x4 car c'est un raccourci conséquent de Vielha vers Andorre, on les entend souvent caler quand ils négocient les épingles en crabot; je n'ai vu qu'une seule voiture qui a dû avoir très peur pour son carter ! Par contre après le col on se trouve sur une inexplicable magnifique 3 voies qui part vers la station de ski du col de la Botella, dans un paysage qui m'a semblé beaucoup moins beau. Beaucoup d'animaux (chevaux et vaches couchées sur la piste) (photo) mais très pacifiques (ne pas passer entre le veau et sa mère dit le proverbe !)
En chiffres (altimètre Cateye) de Alins au col :
Magnifique souvenir, parce que toutes les conditions étaient au mieux (météo, entraînement, matériel et même assistance portage ;-)))