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EDITORIAL

Revue N° 11 Page 03

Je n'ai pas la prétention de vous décrire ici l'image du monde pédalant de demain, je ne suis pas divinateur mais je pense qu'il suffit de regarder le présent avec un peu de lucidité pour être certain que le futur sera fondamentalement différent et que nos modes de vie actuels seront bouleversés. Mon propos ne veut être qu'une modeste réflexion et comme je crois à la joie de vivre et aux vertus simples, je me suis permis de préfacer cet éditorial par un petit poème sur le sourire - (que j'aime beaucoup et dont je ne connais pas le nom de l'auteur).

- L'homme a toujours subi les évènements faute de les avoir prévus et, bien souvent, il a dû ensuite s'adapter tant bien que mal, engendrant souvent conflits et injustices.

- Militant, modeste dirigeant fréquentant depuis près de 20 ans le milieu cyclotouristique, j'ai souvent été frappé par les nombreuses démarches intellectuelles de nos pédaleurs et je dois avouer ne pas avoir toujours très bien compris les différents qui, trop souvent, nous opposent et nous séparent.

- Dans le début de l'année 60, je me souviens des réunions de ligue, nous n'étions qu'une poignée d'amis réunis au fond d'une salle de bistrot grenoblois, nous voulions faire " revivre " la bicyclette - c'était extraordinaire ; le cyclotourisme d'après guerre devenait moribond. Oui nous avions des idées mais trop de notre temps était déjà consacré à la querelle garde-boue ou pas garde-boue - pneus ou boyaux, etc...Quel gâchis !

- J'aurais peut-être oublié ce contretemps-là si, malheureusement, 10 ans après au conseil d'administration de notre fédération et cela pendant plusieurs années, nous en étions encore à trop discuter sur ces mêmes sujets.

- A ce propos et comme fondateur de notre confrérie, je me permets de dire aujourd'hui à mon ami Pyrénéen, Henri BOSC, qu'il m'a ennuyé avec ses traditionnelles roues de 650 lorsque ensemble nous agissions au bureau directeur de notre mouvement.

- Respectueux de l'amitié, tolérant, reconnaissant de l'action positive que tu as menée pour le cyclotourisme, je n'avais pas envie d'écrire ceci mais je te dis mon cher Henri, cesse tes " N.D.L.R. " dans la revue fédérale. Personne n'apprécie et surtout cesse de faire des remarques sur ce " classement " des membres de notre confrérie. Comme me l'écrivait le 749ème sociétaire de l'an passé, ce classement est puéril et ne peut que contrarier les esprits grincheux !...

- Tout le monde a le droit de défendre ses propres idéaux mais personne n'a le droit de contester le bon sens d'une idée simple et qui plait encore 10 ans après.

- L'esprit de conservation, propre à nous Français, et le déclin de la toute puissance des idéologies, nous mèneront-ils vers plus de sagesse et plus de bonheur. Il est évident qu'on ne peut pas, au moins à court et moyen terme, changer la nature de l'homme ni ses désirs.

- Un fait est certain, dans le futur, nous aurons plus de loisirs encore ; nous nous déplacerons plus ; l'essor de la culture devrait nous permettre de développer nos dons de création, notre imagination. Nos communications seront plus faciles. Alors à nous de tirer profit des agréments de cette nouvelle éducation.

- J'ai, personnellement, été étonné de l'évolution de vos listes de cols : exclusivement françaises au début, ces listes sont rapidement devenues européennes (Espagne, Dolomites, etc...), aujourd'hui nous pédalons sur tous les continents et des Américains viennent de demander l'adhésion à notre club.

- Alors demain, l'homme voyagera, communiquera encore plus ; il sera plus instruit. Un seul doute : au fond de lui-même souhaite-t-il vraiment un changement rapide et profond ?- Malgré toutes ces appréhensions il n'empêchera pas l'esprit d'œuvrer et la science d'avancer. Nos associations se placeront parfaitement au centre des besoins nouveaux, il faudra de plus en plus puiser dans l'amitié des hommes, dans ces rassemblements comme le nôtre et surtout inventer des motivations qui déclenchent l'intérêt. Chers amis, recherchons des vérités simples comme l'amitié, la tolérance, la vérité, la bonté, le courage, etc... ensemble, essayons tout simplement de donner au mot BIEN tout son sens : bien penser, bien faire, bien aimer.

- C'est à la fois simple et sage, je crois très fort que dans nos rassemblements d'amis, qu'ils soient sportifs ou culturels, il y a et il y aura toujours des hommes prêts à se battre pour le bien et surtout pour que le bien l'emporte sur le mal.

- Avant de terminer ce bref propos, je voudrais remercier tous les dirigeants du Vélo-Club d'Annecy (en particulier le Président Henri DUSSEAU) pour leur travail et leurs actions en faveur de notre confrérie. Merci à tous ceux qui nous ont adressé des articles pour cette revue, bon nombre d'entre vous ne trouveront pas leur prose, faute de place. Nous conservons ces articles pour l'an prochain.

Je vous souhaite à tous un bon été pédalant et une colite agréable.

Bien amicalement

Jean PERDOUX


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