Ce matin j'ai décidé de monter à Superbagnères. Les raisons qui m'ont décidé de grimper si haut, c'est que je dois aller: cherche le B.P.F. qui se trouve à sa cime. C'est le genre de B.P.F. vicieux des départements de petites montagnes tel le Vaucluse avec le Mont-Ventoux ou le Gard avec le Mont- Aigoual. Je pense terminer le Languedoc cette année (je le terminerai quelques semaines plus tard). Une fois arrivé au sommet de Superbagnères, pendant que je mange un morceau, je consulte la carte routière et mes yeux, non sans innocence, se portent sur le col du Portillon-1293 m. J'ai encore une bonne partie de la journée devant moi : sitôt dit sitôt fait. Après une descente rapide sur Luchon me voici au pied du Portillon. Sous la chaleur et le pourcentage l'ascension se fait lentement, mais sûrement. Sur le bord de la route les touristes pique-niquent à l'ombre. Certains m'encouragent, d'autres avalent leur canons de rouge ou leur cuisses de poulet de travers en me voyant passer. Je vous signale qu'à 4 kilomètres de Luchon il y a une fontaine où une eau bien limpide coule en abondance. Je fais comme Ulysse à l'appel des sirènes, je résiste à son chant, car à l'endroit où est placée la fontaine, la route est des plus pentue (10% environ) et le reste par endroits. |
Enfin me voici arrivé au sommet du col ; d'un côté est inscrit France et de l'autre Espagne ; j'en profite pour me faire prendre en photo au panneau du col côté espagnol ; côté français il n'y en a pas. Je lis le panneau Portillo 1320, tiens ! il y a quelque chose qui cloche ; un coup d'œil sur la carte routière, col du Portillon 1293 m ; tiens ! en Espagne on est plus haut qu'en France. Je vérifierai le guide Chauvot quand je serai de retour à la maison et sur le catalogue des cols de France je lis 1293 m. Ceci m'amène à penser que nos voisins espagnols ont le niveau de la mer plus bas que nous, ou le mètre plus court que nous. Mais comme je ne veux pas polémiquer avec nos futurs compatriotes européens, je retourne la question : soit nous avons le mètre plus long ou le niveau de la mer plus haut en France. Mais je vous avertis : côté français ou côté espagnol, un petit développement est vivement conseillé. Raymond CROS G.C. Nîmes |