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 Sommaire de la revue N° 17 |
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Comme ils sont jolis au fond de leurs vallées
Ces petits ponts charmants enjambant nos rivières
Ponts de bois pont d'acier et autres ponts de pierre
Qui tout au long des routes nous regardent passer.
Il en est de superbes, beaux et majestueux
Qui d'un élan gracieux nous mènent à l'autre rive
de l'Artuby profond au géant Tancarville
De l'infini Savines à l'Abime audacieux.
Il en est de modestes simples et anonymes
Que l'on passe au matin sans s'en apercevoir
Et qui, presqu'aussitôt, s'enfuient de nos mémoires
Pour faire place à d'autres plus grands ou plus sublimes.
Il en est de coquets, voulant nous aguicher
Attirant nos regards par un coin de nature,
Un point d'eau frissonnant, un cadre de verdure
Et nous poussent à l'arrêt pour les photographier.
Que vous soyez de pierre, que vous soyez de bois
de béton ou de fer en arche ou bien en voûte
Vous êtes, compagnons fidèles de nos routes,
Complices attendris de nos peines et nos joies.
Petits ponts je vous aime mais parfois je vous hais
Car vous êtes souvent, points bas d'une descente,
Le moment fatidique où s'amorce la pente,
L'endroit tant redouté où il faut remonter.
C'est vous qui mettez fin aux descentes grisantes
Où l'esprit et les muscles se sentent libérés
Car dès qu'on vous franchit il ne faut plus rêver
Les jambes se font lourdes et plus dure est la pente.
.
Mais vite on vous pardonne car au bout de l'effort
Nous oublierons les peines et garderons les joies
Dont celle de savoir qu'une prochaine fois
Vous serez toujours là dans un coin du décor.
Robert JONAC
A.S.C.U. LYON