Dans un chatoiement de couleurs, de chromes étincelants, marcheurs et cyclistes s'échappent de Limay et s'égrènent au long des routes et des chemins creux ! C'est Dimanche. A vous tous je dédie ces quelques lignes...
Frère la route est savante et variée,
Comme un livre, elle sait parler.
Qu'importe pour toi d'être dernier,
Si tu as su l'écouter...
Frère, la route est longue, va doucement,
Sache admirer et contempler et le Créateur remercier !
Qu'importe pour toi d'être le dernier,
Si tu as pu le trouver...
Frère, la route est belle et ombragée,
Toute brillante, toute calmante,
Après la côte, la descente, après l'effort, le réconfort,
Après la peine, la joie sereine.
Mon frère, vois donc la route,
Elle gravit les rochers, se prélasse dans les prés,
Tantôt humide, tantôt aride,
Elle franchit les torrents et perce les versants,
Où elle te mène elle fut menée.
Qu'importe pour toi d'être le premier, si ton ami reste dernier.
Oui, qu'importe d'être arrivé, si ton ami s'est arrêté !
Crois-moi, l'entraide soude l'amitié et la lutte, l'inimitié.
Sachant en bas les autres en peine,
Quelle joie as-tu d'être tout seul,
A goûter au plaisir des hauteurs ?
Veux-tu savoir pourquoi la haine
De par le monde est souveraine ?
C'est que trop montent tout seuls
Sans aider ceux qui peinent...
Frère, qu'importe pour toi d'être premier ?
Qu'importe pour toi d'être dernier ?
François BRINON
Curé