Poème

Mon Vélo est pour moi, mon cachet d'aspirine Je le prends le matin, et quelquefois le soir Il ne râle jamais, ni ne courbe l'échine Et quand j'ai le bourdon, me redonne l'espoir.

Quand il a mal aux dents, je prends ma douce lime Dès qu'il sent les cailloux, je le rechausse à neuf. Pour bien me diriger; il a sa guidoline Et pour mieux me porter, sa selle en cuir de boeuf

Ensemble on a connu, tant de beaux paysages Des chemins tortueux, et des sentiers fleuris. Parcourues au soleil, sous la pluie ou l'orage Que de belles sorties, nous avons réussies.

Lorsque arrivent soudain, les vrais douleurs de l'âge Qui font que sans bouger, on serait bon à rien Je vais te décrocher, et nous prenons le large Oubliant nos bobos et soucis quotidiens.

Un jour il va falloir, que tous deux on arrête Nous serons malheureux, et allons en souffrir Mais comme un petit chien, qui a perdu son maître Nous chercherons ensemble, nos meilleurs souvenirs.

Henri GRAVEZAT N°3414

Villeneuve les Avignon (Gard)