On m'avait toujours dit que l'Alsace était une excellente région pour la bière. C'est pourquoi, lorsque j'arrivais à Colmar pour participer au Brevet Randonneur des Vosges, je ne pensais pas que l'on m'y servirait autant de faux-cols. A la lecture, le programme était alléchant. Pensez-donc : pas moins de 22 cols. Et surtout, de nombreux cols que je n'avais jamais gravis. Une aubaine pour étoffer mon palmarès plutôt maigre cette année. Hélas, j'ai eu beau chercher dans notre bible, le catalogue Chauvot des Cols routiers, je n'ai trouvé aucune trace de ces cols annoncés comme "inédits" (Cols du Breifirst, du Gazon du Faing, du Dreieck etc...). Par acquis de conscience, j'ai alors consulté le catalogue des cols routiers et muletiers pour voir si le parcours toujours revêtu ne "frôlait" pas les cols introuvables mais cette recherche resta également infructueuse. Il m'a fallu me faire une raison, on m'avait servi des faux-cols ! |
Cette pratique semble d'ailleurs assez répandue dans d'autres organisations. Ainsi, chaque fois que je participe au Brevet de Lons-le-Saunier, je gravis l'épouvantable "Col du Puthod" (1445 m) inconnu dans le Chauvot. Ailleurs, on m'a proposé l'ascension du Pas de la Case, (Col à + de 2000 m). Dans ma région, la Champagne, certains parcours organisés nous mènent au "Col d'Avize". Il s'agit d'un raidillon menant à un sommet et non à un passage abaissé entre deux buttes (donc pas un col). Alors, de grâce, mesdames et messieurs les organisateurs, ne nous servez plus de faux-cols. Continuez, comme vous le faites si bien, à nous proposer de belles randonnées (le Brevet des Vosges était parfait à une exception près : la météo) et laissez à René Poty le soin d'homologuer de nouveaux cols. Gilles GALLOIS N°2637 de CHALONS en CHAMPAGNE (Marne) |