(Souvenir d'une montée dans les Hautes-Pyrénées)
Par un soleil brûlant, à six nous partîmes
Pour atteindre le sommet de la plus haute cime,
Lourdes, Betharram, Asson laissés en arrière
Nous avons côtoyé l'Ouzon jusqu'à Ferrières.
Les premiers kilomètres franchis à tire d'ailes
Très vite nous amenèrent au pied du Spandelles.
Là, commença une longue agonie
Ponctuée ça et là de crises de tétanie
Tandis qu'au loin déjà, grimpaient Marcel et Denis
Poursuivis vaillamment par notre maître Guy,
Passait telle une ombre le courageux Claude
Toujours silencieux, entraîné depuis l'aube.
Ensuite, sur son vélo "incarnat" et gris
Me dépassait alors mon frère Louis.
Ah ! comme ils étaient beaux, vus de loin
Alors qu'à pied je gravissais le chemin !
Les lacets de ce col semblaient interminables
Tandis qu'en nous s'installait la fringale.
Enfin réunis tous en haut de ce col,
Quelques foulées de plus nous amènent au gîte.
Et nous voilà calés sur les bancs de l'école
Autour d'une table dont le menu vous invite
Au repas mérité après cette ascension.
Tous les plats avalés font plaisir au patron !
Nous revoilà sur nos cycles, très forts,
Pour le col de Couraduque, le dernier effort.
Nous plongeons ensuite sur Argelès-Gazost
Pour clôturer cette journée où à six en vélo,
Nous n'avons fait qu'une bouchée du kilomètre zéro.
Richard BAFUNNO