Ca y est, le grand jour : mon 100 ème col ! Je ne croyais pas qu'il arriverait si vite. Mais après une sortie dans les Corbières, une autre dans les Cévennes et une dernière en Provence, j'étais parvenu à 98 cols dont 6 à plus de 2000m... Pour mon centième col, j'avais choisi le Galibier. Le Lautaret étant mon 99 ème col. Mon père m'accompagnait, bien qu'il ait déjà fait ces deux cols. Avec lui, l'un de ses amis et ma tante (zéro col à eux deux). Nous sommes donc partis de Briançon un samedi de juillet à l'assaut du col légendaire. Les 26 kilomètres du Lautaret sont faciles, je les parcours sans peine. Puis nous nous élançons sur les terribles pentes du Galibier, il fait un soleil de plomb. Les 5 premiers kilomètres se passent bien, à 8 km/h de moyenne. Mais bientôt la fatigue se fait sentir, chaque kilomètre est dur, j'arrive péniblement à la stèle H. Desgranges et à l'entrée du tunnel. J'attaque les épingles finales, un dernier passage à 12 % et c'est le col. Enfin ! Je retrouve mon père qui était parti un peu devant et qui me félicite. Nous attendons 10 minutes et notre ami arrive puis nous attendons 30 minutes et c'est le tour de ma tante. Elle est crevée. Mais, faire l'ascension du Galibier alors qu'on est une adepte du ski nautique et qu'on vient d'être opérée des ligaments croisés du genou, essayez donc de le faire ! La descente sur Briançon se passe sans encombre malgré les très nombreuses voitures et le soir je vais vite me reposer car le lendemain nous avons prévu d'aller à la Bonette. Mon père y est déjà monté mais il n'est pas allé aux cols de Restefond, Raspaillon et des Fourches. Nos accompagnateurs de la veille ont terminé leurs vacances et nous laissent partir seuls (avec des courbatures et des regrets!). |
Ma mère nous dépose à Jausiers et nous commençons l'ascension. Le début est assez languissant, nous montons à 8 km/h (ma vitesse de croisière quand il me reste des réserves) mais les efforts du samedi me pèsent encore. Après 15 km de montée le compteur ne dépassera plus les 7 km/h. Le paysage est splendide, on domine toute la vallée de l'Ubaye. Puis nous passons au bord d'un joli lac, nous traversons un torrent avant d'attaquer la fin de la montée très impressionnante. Nous dépassons la caserne de Restefond et enfin nous arrivons au faux col de Restefond (101!). Nous empruntons pendant 200 m un chemin de terre pour atteindre le col de Restefond (2692m - 102!). Ensuite c'est simple (!) : col de la Bonette (2715m - 103!) Et cime de la Bonette (2802m - mais malheureusement ce n'est pas un col). En haut la vue est merveilleuse, du massif des Écrins au pays de Nice. La descente nous permet d'apercevoir quelques marmottes sur le bord de la route ; en passan, nous empochons le col de Raspaillon (2513m - 104 !) Puis nous arrivons au camp des Fourches et prenons un chemin muletier pour rejoindre le col des Fourches (2261m - 105 !) . Voila c'est le dernier col de notre week-end. Je ne suis pas près d'oublier ces deux jours qui m'ont fait doubler mon nombre de + de 2000. J'ai maintenant 105 cols dont 13 de plus de 2000 mètres et j'ai "repris" 4 cols à mon père puisqu'il avait déjà fait Lautaret, Galibier, Faux Restefond et Bonette. Pierre LEFEBVRE N°4611 de MONTIGNAC (Dordogne) 14 ans |