En me remémorant un tant soit peu mes pérégrinations, je me rends compte que j'ai pas mal sillonné ce parc (beaucoup de liens affectifs m'y accrochent). N'oubliant jamais avoir été "adoubé" par des anciens cyclos amis, au Pas de Peyrol, puis à la table d'orientation (alors à terre) du Puy Mary, un lointain 14 juillet. Mes parcours solitaires se situent à l'intérieur ou débordent d'un périmètre tracé par : au sud la vallée de la Truyère, à l'ouest par la D922 prolongée par la vallée de la Sioule, à l'est par la D921 et la vallée de l'Allier. Le réseau routier très fourni pour de la moyenne montagne, permet de bien mesurer les intentions, d'allonger ou raccourcir les randonnées, d'éviter ou de chercher les obstacles jamais insurmontables (quand les développements sont judicieusement choisis). Et alors ! Les panoramas... Souvent à 360°. En suivant les petites routes ombragées le long des couses, dans les gorges ou à flanc de montagne, aux bords des lacs, apercevant les châteaux dominant les plateaux ou les cherchant dans les futaies, le cyclo est en permanence subjugué. Ah ! Ce Massif Central.... Et le pédaleur est absorbé par la traversée des inévitables stations thermales romaines dominées par la chaîne des puys et des monts Dore ou cachées dans le massif du Plomb-du-Cantal. |
J'aime bien entr'autre balade, les quelques kilomètres de ce circuit : quittant le Mont-Dore, je prends la direction du col de la Croix-Morand. Suivant le temps, je m'autorise un aller et retour au col et au lac de Guéry en n'oubliant pas le coup d'œil vers le nord aux roches Tuilière et Sanadoire. En revenant vers la route quittée, c'est le magnifique ensemble lac et Sancy qui met en scène le cheminement. Après le boulevard de la Croix-Morand la route se resserre. Moment de répit assis sur le bord de l'abreuvoir de Bressouleille, et je descends vers le lac Chambon et le château de Murol (que l'on a longtemps en point de mire pendant la montée de la Croix-Saint-Robert). Un peu de plat jusqu'à la sortie de Chambon-du-Lac et après la cascade à droite, la chaussée se redresse. A ma gauche, la route vers Besse-en-Chandesse m'invite sournoisement ; non, non, il ne faut pas exagérer ! Un autre jour ! Je l'aime aussi cette voie qui traverse la vallée de Chaudefour bien connue des botanistes. Maintenant, je file à travers les pâturages parsemés de bovins de plusieurs races. Indéniablement ce col de la Croix-Saint-Robert est l'un de mes préférés. Pour moi, un arrêt dans la descente pour aller rendre visite à la grande cascade, s'impose. La remontée est épuisante, car, à l'aller comme au retour, à pieds, le vélo est une charge. A l'entrée sud du Mont-Dore, j'enroule avec difficulté cette large chaussée menant aux pieds du Sancy. Je reviens à mon point de départ en me laissant glisser le long de la Dordogne (en définitive, la rivière que je connais le mieux jusqu'à son confluent avec la Garonne). A bientôt et... bonne route ! Jean-Marie BOURDELAS N°1999 de LIMOGES (Haute-Vienne) |