Séjour estival à Saint-Sauveur-Camprieu (Gard) du 16 au 20 août 2011
Présentation
Situé à l’extrême Ouest des Cévennes, le massif de l’Aigoual sera notre « terrain de jeu » pour ce séjour estival 2011. Le Mont Aigoual (1567m) est connu pour ses « caprices » météorologiques, les expositions de Météo-France proposées dans l’observatoire sommital sauront vous apporter les connaissances nécessaires pour bien comprendre ce climat si particulier.
Une autre facette du massif, moins connue, sera également mise en exergue, c’est la forêt domaniale de l’Aigoual. Elle mérite une approche historique avant de la parcourir. Elle est l’expression concrète de l’action de l’homme sur la nature, le pire et le meilleur. Au milieu du 19e siècle, la forêt de l’Aigoual se réduit comme une peau de chagrin sous le double effet ; du pâturage excessif et une exploitation outrancière des verriers qui demandent toujours plus pour leurs fours. De graves inondations se multiplient dans les vallées avec des conséquences considérables, voire dramatiques. L’administration des Eaux et Forêts essaie de reboiser, mais cela provoque de nombreuses oppositions, car il faut choisir entre la forêt et les espaces pastoraux.
Finalement, grâce à un engagement exceptionnel, le forestier Georges FABRE et le botaniste Charles FLAHAULT réussissent à faire repousser des milliers d’hectares de forêt. Les essences les plus représentées sont : l’épicéa, le mélèze, le pin noir d’Autriche, le pin à crochets, le hêtre (le faou, en occitan) le chêne rouvre et le châtaignier. Sur le versant sud, le plus abrupt, les étages de la végétation sont parfaitement repérables. De cette période, quatre arborétums subsistent, véritables laboratoires à ciel ouvert.
Le granit est omniprésent sur le massif, les causses sont le royaume du calcaire, et le schiste se cantonne dans les vallées cévenoles. Ces trois roches constituent le socle de ce pays et façonnent de superbes paysages. Les causses offriront de vastes étendues désertiques et sobres où la végétation se raréfie. Terrain perméable où la roche affleure très souvent, l’eau y est rare. La flore par contre, est d’une très grande richesse. Les grands rapaces apprécient ces immenses espaces à très faible densité humaine, le ciel est leur domaine.
Les vallées cévenoles, pays de « serres » et de « valats » sont des lieux de vie. Les villages et les hameaux sont construits le long des cours d’eau ou perchés sur des promontoires. Ces montagnes furent le théâtre de la Guerre des Camisards. Des femmes et hommes de religion dite « prétendue réformée » ont lutté contre la volonté royale d’imposer une seule et unique religion à ses sujets. Massacres, déportations aux galères, emprisonnements furent le lot de ceux qui avaient choisi le combat, d’autres ont préféré fuir, avec leur richesse et leur savoir-faire vers les pays du refuge (Suisse, Hollande, Allemagne …) Ici, en ces lieux, la liberté d’expression et la tolérance sont des valeurs sacrées. D’ailleurs, par la suite le Pasteur Rabault St Etienne participa aux débats qui ont conduit à la rédaction de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Lors de la deuxième guerre mondiale la résistance y trouva un terrain de prédilection, la topographie du terrain s’y prêtait, certes, mais des hommes et des femmes sont rapidement sortis de leur réserve, en quête de liberté.
Concentration internationale au Cap de Côte (FR-30-1189)
La concentration annuelle se déroulera le samedi 20 août 2011, à proximité du col de Cap de Côte (FR-30-1189) sur les pentes du redoutable col de la Lusette (FR-30-1351). Ce dernier est exposé plein sud, doté d’une route rugueuse et bosselée. Il possède toutes les caractéristiques d’un col dur. Sa pente est irrégulière et recèle des passages difficiles avec de courts segments à 15 voire 17%. Un col qui ne laisse personne indifférent et qui marque les esprits pour de longues années !!!…
Nous serons accueillis aux abords du gîte-refuge sur une pelouse avec un bosquet ombragé mis gentiment à notre disposition. De là, une voie bétonnée de quelques centaines de mètres nous donnera accès au « Serre de la Toureille ». Merveilleux belvédère embrassant toutes les Cévennes méridionales et bien au-delà (du Mt Ventoux au Canigou). C’est de ce lieu que les sapeurs-pompiers assurent une veille préventive durant toute la saison sèche.
La météo
A cette période de l’année les températures sont généralement très agréables mais la panoplie du parfait cyclotouriste sera de rigueur car l’Aigoual peut toujours réserver une mauvaise surprise !…
Les circuits
Notre point de rassemblement sera situé à St Sauveur Camprieu à 1000m d’altitude en bordure de la D986 entre l’Espérou et Meyrueis. Charmant village de montagne entouré de prairies et de forêts avec un lac artificiel et surtout l’abîme de Bramabiau (le bœuf qui brame, en occitan) résurgence du ruisseau du Bonheur après un court parcours souterrain.
Nous évoluerons dans le Parc National des Cévennes où le « hors piste » est strictement interdit. Il conviendra notamment aux Vététistes de ne pas quitter les chemins et les pistes. Au-delà, la progression ne sera que pédestre. La cueillette des fleurs est rigoureusement interdite.
Les itinéraires proposés sont construits afin qu’un maximum de membres de la Confrérie puisse participer. Il y aura toujours une possibilité de raccourcir ou bien un parcours plus restreint sera proposé. Une soixantaine de cols seront accessibles durant ce séjour ainsi que quelques sites BPF. Certains cols apparaissent sur plusieurs circuits et sont donc répétés. Par contre, si un col est franchi plus d’une fois dans un circuit donné, il n’apparaîtra que la première fois. Les cols sont indiqués dans l’ordre de leur franchissement dans chaque circuit.
Les non pédalants ne seront pas oubliés avec de nombreuses randos. pédestres mais aussi des visites de sites tels que les gorges de la Jonte et Tarn, l’Aven Armand, Millau et son viaduc, les caves de Roquefort, etc …
Hébergements
Le centre de gravité sera le village de vacances « le Pont du Moulin » à Saint-Sauveur-Camprieu. Cet établissement est doté d’équipements nécessaires pour la réussite de notre séjour. Le camping du « Térondel » jouxtant le centre de vacances loue également des mobil-homes. Il sera un excellent complément dans la palette des offres d’hébergements, sachant également que la commune qui nous accueille dispose d’une aire de stationnement et des espaces pour les camping-cars.
La majorité des chambres au centre Pont du Moulin sont configurés en « mini appartements » de deux chambres, l’une de 2 lits et l’autre de 3 (dont un superposé), avec sanitaires communs aux deux chambres (voir plan typique ci-contre). Nous installerons prioritairement les couples dans les chambres de 2, et les individuels dans les chambres de 3.
Sur site, il y a aussi un hôtel (l’auberge du Bonheur) et de nombreuses locations saisonnières. Le village de l’Espérou à 7 kms, est désservi par une excellente route, propose deux hôtels et quatre gîtes d’étape. A noter que de nombreux itinéraires passent par ce village.