Trois cols en Val d'Aoste
Col du Nivolet
Situé à l’ouest du Grand Paradisio. Nous avons quitté les autoroutes à Ivrea et de là, direction Cuorgne pour emprunter la N460 jusque Rosone. ( parcours sans intérêt ) Abandon des voitures et début de l’ascension.(36 km) pour passer de 700 m. à 2612 m.
Les premiers kilomètres sont une mise en jambes assez facile. Face à une galerie –avec indication 15% - nous empruntons l’ancienne route, mais après quelques kilomètres, elle est complètement détruite sur plus de 200 m. Portage acrobatique. Craignant que la suite de cette route ne nous réserve des spectacles aussi laborieux, nous entrons dans la galerie qui, heureusement est munie d’un éclairage extraordinairement efficace. Malgré la lenteur de notre avancée –15 % - nous ne sommes gênés en rien par la circulation qui n’est pas abondante. Découverte du premier lac que nous longeons sans trop de peine. Devant nous, une muraille verticale où se distinguent les lacets de notre route. Ils paraissent s’attaquer à une barre infranchissable… mais avec la lenteur de nos 72 ans, nous les négocions tous pour découvrir un autre lac et des vues étincelantes sur la chaîne qui sépare le Nivolet de la vallée de Val d’Isère. Un semblant de petit col franchi et nous sommes sur les rives d’un second lac dominé, lui aussi, par une muraille rocheuse où se devinent de nouveau des lacets conquérants. Toujours à la vitesse de nos ans, nous les caressons tous pour enfin atteindre le sommet. Vues splendides sur les lacets franchis, sur les lacs côtoyés, sur le col de la Galise et ses voisins. Le col franchi, on découvre un nouveau lac. On peut s’y rendre par une route asphaltée qui se termine par un sentier infranchissable en vélo. Il mène au Val d’Aoste par le vallon de Valsavaranche. Jules et moi, proclamons cette ascension comme une de nos merveilles cyclotouristes. La descente permet d’apprécier la qualité de la galerie : asphalte lisse, route très large, éclairage parfait. Nos compteurs ont dépassé le 70 sans nous donner frayeurs.
Col della Crocce
Si on est très exigeant avec soi, on peut commencer cette ascension en partant de Morgex (Val d’Aoste) ou de la Thuile ( route du Petit Saint-Bernard ) mais alors, il faut d’abord affronter le col de San Carlo. Route asphaltée qui du coté Morgex grimpe 10 km. à 10% de moyenne, avec de nombreux passages à 12.5 %. C’est un rien plus court et plus facile par l’autre versant. Au sommet du col, un chemin forestier – avec panneau indicateur – commence le trajet vers le Crocce. Bientôt, il se transforme en sentier accessible aux pédalées et quitte la zone forestière. On découvre alors le Mont Blanc et la merveilleuse chaîne qui va de la Dent du Géant aux Grandes Jorasses.
Le chemin est étroit mais sans danger. Près du sommet une ancienne construction militaire et un muret. Vue superbe sur la station de la Thuile et son domaine skiable. La route du col Petit Saint-Bernard se hisse dans la verdure. Et bien sur, vue sur le Mont-Blanc. Parcours facile.
Colle des Chavannes
Venant de La Thuile, sur la route qui mène au Petit Saint Bernard, peu avant le hameau de Pont Seran, prendre la route asphaltée sur la droite (indication Col des Chavannes) ; Cette route grimpe très for pendant 2 km. et se termine en chemin muletier après environ 4 km.
Cette route longe le Vallon des Chavannes, au milieu de pâturages. La pente est douce, le revêtement pas trop caillouteux, tant et si bien qu’on est à l’aise pour jouir de la quiétude du vallon. Peu avant le hameau de Chavannes Haut, quelques lacets un rien plus difficiles et devant soi, une large étendue d’alpages multicolores où sifflent et gambadent des marmottes. La vue est limitée par les crêtes voisines, dont certaines – versant nord – présentent encore de nombreuses plaques enneigées. Arrivé sur le col géographique – qui se distingue de loin – c’est l’émerveillement absolu. On oublie de respirer. Première loge ! Vision directe sur le massif du Mont Blanc, sur la chaîne de Peuterey, le glacier du Miage et le col de la Seigne qui paraît bien bas mais qui domine néanmoins le fond du Val Vény et le Refuge Élisabeth. J’ai rarement été « suffoqué » de cette façon par la vue d’un tel environnement. Descente très aisée.
Quelle saison ! Le Ventoux de nuit, Le Grand Colombier en plein soleil, et ces trois cols du val d’Aoste...
Photos bonus
Furka - Glacier du Rhône - GrimselJacques Franck (N° 4134)