Lors du dernier B.R.A. après avoir escaladé la CROIX DE FER, très facilement j'avalais le col du GLANDON. M'arrêtant quelques instants au sommet, je vis une brave dame à la mine stupéfaite qui me dit à peu près ceci : " Vous êtes fous ces cyclistes ! Depuis des heures, je vois des gens qui viennent regarder le panneau du col et qui repartent dans le même sens ". Eh oui ! nous sommes fous, nous sommes tous comme ce membre de notre Confrérie qui cet été n'hésita, pas malgré un fort vent de se détourner de 40 kms de sa randonnée en CORSE pour "escalader" un nouveau col qui culminait à moins de 50 mètres d'altitude !... Le cyclotouriste comme l'homme a besoin de motivations, il a besoin de sensations, de joie de vivre, de liberté, de bonheur ; alors pourquoi ne pas rechercher dans notre nature, dans la pratique du sport et de loisirs ce suc qui alimentera la passion et la raison d'être. Pris par de nombreuses tâches fédérales (F.F.C.T. et club local) et professionnelles, j'ai eu beaucoup de difficultés à répondre aux nombreuses sollicitations me demandant des renseignements sur notre mouvement et aussi pour rédiger le bulletin 1976. Compte tenu de toutes ces contraintes, je pense l'an prochain faire un tri dans mes activités et ne garder que la gestion de notre Confrérie. J'espère malgré tout que vous me pardonnerez pour le retard apporté à la distribution de notre 4ème Revue. |
Encore une fois merci à ceux qui nous ont adressé des récits et des comptes-rendus de randonnée et un grand bravo tout particulier à Michel PERRODIN qui avec le soin et la précision que nous lui connaissons a mis à notre disposition ses connaissances de la montagne et du cyclotourisme dans ces lieux privilégiés. Notre rendez-vous au col de BALES fut contesté et peut être contestable, si certains critiquèrent, insultèrent même, je ne pense pas que ce soit vous les "100 cols" qui adoptiez cette attitude. La route certes était difficile mais le sommet ne valait-il pas le voyage ! Il nous a peut être manqué le contact que la foule voir même la foire ne permettent pas. Compte tenu de ces enseignements, le 3 août prochain, nous nous retrouverons entre nous au col de CARRI et surtout le soir à Valence où je souhaite qu'une chaude et sympathique amitié vous unisse autour d'une table chaleureuse. St Exupéry disait : "...on est seul aussi chez les hommes". Je crois que nous devons prouver qu'aujourd'hui il y a encore des êtres prêts à comprendre, à écouter, à secourir d'autres êtres et je crois que notre Club doit être avant tout motivé par cette amitié, cette rencontre possible de tous instants. Pour que le Club des 100 Cols ne soit pas victime de son succès ou qu'il ne meure pas par faute d'intérêt, il faut que vous m'aidiez à construire, à inventer tout en restant simples et originaux. Bonne saison cyclotouristique à tous et à VALENCE je l'espère. Jean PERDOUX |