Bien avant les beaux jours, |
Et pourtant Nous avions étudié Ces plats équilibrés Qui devaient faire de vous Des vedettes comblées. Ni les carottes râpées Ni les gâteaux de riz Ne vous ont apporté Les lauriers d'un Eddy ! Mais qu'importe pour nous Quand vous nous revenez Ereintés et grognons Vous avez à nos yeux La gloire de ce champion ! Et si parfois Nous nous sentons volées Lorsque vous bichonnez Vos minettes chromées C'est tout de même à nous Que vous vous adressez Lorsqu'enfin vous songez Au repos du guerrier... Ainsi malgré le vent, La pluie et les intempéries Grâce à nous le Ventoux Vous a paru plus doux ! Alors, sur le talus S'il y a une fleur Oubliez un instant Vos rêves de grandeur. Vous aurez, c'est certain Perdu quelques secondes A vouloir nous cueillir Toute la joie du monde. Mireille ROBIN |