MON TOUR DE L'HUMOUR

Randonnée spirituelle permanente.

Distance : une page - Délai : le temps de l'écrire.

Sur ce parcours, chaque lettre au stylo remplace le coup de pédale à vélo et les lignes, les routes.
Dans notre confrérie nous aimons beaucoup les cols. Ils nous ressemblent avec leurs défauts, leurs qualités. Ce sont des êtres vivants qui pensent et parlent. Avec nous les cols causent !

Je pars donc à l'aventure. J'arrive au pied de mon premier col, l'UMBARIUM. Paysage triste, sinistre, sous un ciel noir. Je ne peux que le monter en danseuse macabre. En haut, je reçois un bon coup de pompes funèbres. Ensuite, je grimpe le col ORANT, où j'y parviens sur les rotules. Avant de monter le col UCHE, je discute avec un belge. Celui ci me dit «Il ne nous plaît pas. Il nous cause toujours des histoires».

Une surprise m'attend. Je pensais gravir le col ONIAL. J'apprends qu'il n'existe plus. Le col OPERANT le remplace. Le suivant, sous l'orage, j'écume de rage. Avec toute ma hargne, je suis enfin au sommet. Sacré col EREUX.

J'aime beaucoup les routes en paliers. Je suis comblé au col ETAGE. Après le col OSSE, comme son nom l'indique, certainement le plus dur, j'atteins le plus magnifique. Dans un décor féerique, mes efforts sont récompensés. Paysages aux mille couleurs ! Verte végétation, roches dorées, monts enneigés, terres rougeâtres, le tout sous un ciel bleu. Me voici au col ORADO.

Ensuite, je passe au col EGIEN. Il plaît ou ne plaît pas, suivant si l'on aime ou non l'école. Mais impossible d'escalader le col ECTIF. Un panneau indique «ouvert exclusivement aux groupes». Pas de difficultés au col ZA ; la mécanique baigne dans l'huile. Tiens ! Je bafouille. C'est normal, je suis au col DARRY.

La nuit vient au moment où je termine l'ascension du dernier : le col ONEL. Le plus haut. Les étoiles juste le dominent.

La nuit s'achève. Mon récit et mon rêve aussi.

Roland CIPRIANI

LYON (69)