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Code de la route

Revue N° 12 Page 52

Un accident de circulation, qui le cas échéant, pouvait priver, momentanément, un cycliste de son permis de conduire.

En qualité de chef de gendarmerie, j'ai à connaître les différents articles du code de la route ainsi que les applications des dispositions des règles de conduite.

Mieux encore, de part ma fonction et mon grade, lorsque ma brigade de gendarmerie, constate un accident corporel, voir mortel de la circulation, il m'arrive de me transporter sur les lieux. Mais en fait, mon travail consiste surtout à contrôler le travail des gendarmes afin de vérifier si dans un dossier il n'y a pas une faute de fond, de forme, de fait ou de droit.

Pour cela je dois donc lire attentivement point par point les procès-verbaux en vérifiant les constatations, les auditions, les photos et croquis ainsi que les conclusions et imprimés divers.

Mais me direz-vous, où veut-il en venir ce "Brigadier de la maréchaussée moderne" avec ses règles du code de la route alors que nous sommes tous des cyclos et cyclotes.

Hé bien voilà, au cours de toutes ces lectures j'ai eu à connaître d'un accident de la circulation mettant en cause deux voitures, qui s'étaient heurtées sans trop de conséquence du moins corporelle. Mais, l'un des deux conducteurs, prétendait qu'il avait été gêné quelques 30 mètres avant ce choc en dépassant deux cyclistes qui circulaient de front alors que le troisième suivait celui qui était le plus à droite "soit dans la roue".
Cet automobiliste accusait le cycliste qui, selon lui, circulait en double file. Mais, recueillant l'audition de ce cycliste, j'ai fait comprendre à ce Bernard Hinault du dimanche comment se sortir d'une telle accusation en lui faisant remarquer que le code de la route prévoit qu'un dépassement ne peut s'effectuer que lorsqu'il est possible. Par ailleurs, un autre texte stipule qu'il est interdit d'effectuer un dépassement en 3ème position.

Alors notre pédaleur soucieux a simplement déclare qu'il avait entrepris un dépassement depuis peu et qu'il avait été surpris d'être dépassé lui-même.

Par cela notre cycliste dépassant n'a pu être inquiété en justice. Mieux encore, l'automobiliste imprudent a été débouté de sa plainte et aucune part de responsabilité n'a été attribuée à notre roi de la petite reine.

Je pense que ce"mini cours de code de la routé" peut être profitable à tous car nous ne circulons pas toujours en file indienne, parfois même en peloton compact, surtout les dimanches matins dans les grandes banlieues.

Jean-Luc GUILLOUZOUIC

MONTBRISON (42)


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