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Cyclo muletier

Revue N° 15 Pages 40,41 et 42

Appellation bien étrange de prime abord. Cyclo muletier ne signifie pas chargé comme un mulet (!), mais simplement cyclo empruntant les chemins muletiers. Chacun sait que la race asinienne ne prise guère les voies à déclivité (montante ou descendante) ; il pourrait donc paraître que lesdits chemins soient à pente douce, or, il n'en est rien : ce sont de vrais cols. Bien entendu, les sentiers vont zigzagant le long de pentes lorsque celles-ci sont trop raides (les skieurs de raid ou de fond connaissent bien la question, eux qui changent de direction en faisant une conversion) ; mais ces voies là ne sont guère prisées des cyclos. La majorité des pratiquants de cette " spécialité " emprunte plutôt des routes d'exploitation forestière ou agricole, qui bien souvent dans leur partie terminale finissent en sentier. Quelquefois le partage y est rendu nécessaire.

Et quel est donc le but recherché par cette catégorie de cyclos ?

Très souvent il s'agit de solitaires qui ont des motivations très différentes :

  • contact très proche de la nature,
  • étude de la flore, de la faune,
  • recherche d'un isolement bénéfique de fin de semaine,
  • recherche de la difficulté (à la limite, emprunt d'un certain masochisme !),
  • amour de la montagne,
  • augmentation du capital des " cols durs " et/ou " 100 cols ",
  • etc...

Mais ce genre d'exercice est générateur de dangers non négligeables. Il nécessite une étude très approfondie de " l'expédition ". De même le matériel et l'équipement sont assez particuliers. Ils doivent être choisis très soigneusement et entretenus d'une manière irréprochable. L'état d'esprit du cyclo muletier est aussi un peu " spécial ".

Il y a lieu d'apporter quelques précisions concernant chacun de ces points.

Dangers : il est évident que l'on est très vulnérable lorsqu'on part seul en montagne, et à la merci de toutes sortes de pépins. Il convient de signaler son itinéraire (à la famille, au bureau, aux amis...) avant de partir et d'essayer de le respecter au maximum. Evidemment, malgré tout le soin que l'on a pu apporter à l'établissement d'un parcours sur carte, des variations sont quasi inévitables : topographie évolutive, travaux, neige, mauvais temps, clôtures...

Si les services météorologiques pouvaient à coup sûr prévoir le temps une semaine à l'avance, il n'y aurait jamais de problèmes de vent, de pluie, d'orage ou de tempête ; hélas, la prévision avec marge d'erreur minimum ne va guère au-delà de 24 à 36 heures. Dans ce domaine, les autochtones (agriculteurs, bergers), sont en mesure de donner des indications toujours très utiles et rarement erronées, c'est le fruit de leur expérience et de leurs observations locales. Quoiqu'il en soit, toujours avoir avec soi : le coupe vent, la cape ou le poncho, la couverture de survie.

Quelques exemples de danger que l'on doit prévoir et éviter :

  • La caresse donnée au chien, gardien du troupeau de moutons, peut entraîner de graves conséquences si l'on a une petite plaie ou que l'on est au casse-croûte par exemple ; on peut en effet devenir l'hôte d'une douve du foie génératrice de graves soucis (exemple vécu).
  • L'eau des sources, très agréable parce que froide en pleine canicule peut être polluée ; de plus, si elle est très froide, elle engendre très souvent des dérangements intestinaux. Certains puits ou sources, à l'eau desquels sont accoutumés les autochtones, ne conviennent pas aux étrangers des lieux.
  • Attention aux baies sauvages bien à portée de la main : toutes ne sont pas comestibles pour l'humain, même si elles le sont pour les animaux (sauvages ou domestiques).
  • Dans certaines régions, pullulent des bestioles rampantes qui n'aiment guère être dérangées dans leur somnolence digestive.
  • Il ne faut pas passer sous silence l'état du terrain où l'on progresse : sentiers glaiseux donc glissants, empierrés, alpages humides, éboulis, proximité de névés fondants engendrant des zones d'intense humidité...
  • Combien d'autres misères encore sommes-nous susceptibles d'endurer...

Etude de l'expédition :

Il s'agit bien en fait d'une véritable expédition. Certes, il y a une nuance entre l'Himalaya et un col muletier à 2000m, mais il faut néanmoins mettre toutes les chances de son côté pour réussir et rentrer en bon état. Nous disposons d'éléments très précis et très précieux :

  • Le recueil : le " Catalogue des cols de France " de R.CHAUVOT décrit quelque 5800 cols muletiers français, avec des indications du type de route ou chemin, mais aussi une cotation du degré de difficulté pour ces derniers et donne un classement par département et par altitude, avec les coordonnées IGN et Michelin.
  • Les cartes IGN au 1/100000e plus précises que les cartes Michelin.
  • Les cartes IGN au 1/25000e mieux détaillées.
  • Les cartes Didier Richard (sur fond IGN) au 1/50000e sont très pratiques, intermédiaires entre les deux séries IGN, elles donnent des itinéraires pédestres ou skiables qu'il est souvent possible de suivre.

Quoi qu'il en soit, il est nécessaire de commencer petit et, au fur et à mesure de la progression, rechercher de plus amples difficultés.. par exemple, le célèbre col du Parpaillon n'a rien d'un épouvantail ; il est, certes, assez long, mais peut néanmoins être pratiquement monté à vélo de bout en bout, des deux côtés (seulement quelques courts passages de poussage). Il en est de bien plus méchants.

Il est donc nécessaire d'avoir des notions de cartographie assez précises. Il faut savoir bien " lire " les courbes de niveau ; elles donnent une excellente précision au niveau de la pente. Si elles sont empilées à raison de 3 ou 4 par millimètre, inutile de tenter aller user du pneu dans le secteur, il faut plutôt emporter une bonne corde de 11 mm que son vélo !

Sachez : une courbe de niveau par millimètre, représente une pente de 10% sur une carte au 1/50000e (chaque courbe de niveau représentant une différence de 20 m d'altitude avec la suivante).

Il faut aussi être bien pénétré de la légende des cartes et s'entraîner à lire chaque repère. D'une manière générale, quand un sentier est représenté en zigzags, il faut être prudent et y regarder à deux fois (au moins) avant de décider d'aller sur le site. Surtout si dans un zig (ou zag), on traverse plusieurs courbes de niveau, cela dépend bien sûr de la longueur dudit zig. Il est bon également de savoir jouer du curvimètre.

Matériel :

A priori, si l'on pense poussage ou portage, il faut faire intervenir la notion de légèreté, à juste titre, l'économie d'énergie étant toujours rentable. Pourtant, bien souvent, le vélo du cyclo muletier n'est pas des plus légers.

Ce cyclo faisant généralement un choix entre son confort et sa peine, et en ne se préoccupant que fort peu de la performance : compromis, direz-vous, soit, mais libre choix consenti, chacun cherchant son plaisir là où il sait le trouver. Donc, généralement, vélo de bonne facture et robuste, ce qui ne veut pas dire d'un modèle hors d'âge (comme le cognac !).

L'idéal serait, bien entendu, une machine robuste, légère, bien adaptée, sur mesure évidemment, d'un coût raisonnable : une utopie. Dans le temps présent, tout se monnaye et, à part quelques constructeurs artisans réputés, qui ont de plus en plus de difficulté à fournir un matériel convenable, et à quel prix encore ! il est extrêmement difficile de mettre la main sur le matériel ou l'équipement que l'on recherche. L'idéal donc, pour y revenir, (oh ! on peut rêver un peu), serait la machine en 650 (pour le confort, à ne pas négliger), robuste, légère, confortable. Equipée de deux sacoches à l'avant, modèle profond, pas trop épais et relativement large, qui pourrait se jumeler (un système de fermetures éclair par exemple) en se transformant en sac à dos sans armature. Quelques courroies judicieusement placées permettraient d'y accrocher un vélo (disons le mot, n'en déplaise à notre confrère écrivain Bourbonnais), qui serait d'un modèle en deux parties repliables l'une sur l'autre (cela existe déjà). Ceci afin de monter en portage lorsqu'il ne devient plus possible ni de rouler, ni de pousser, et de, quand même, utiliser ses deux mains (voire une corde). Du rêve à la réalité, il n'y a qu'un pas, mais chaussé de bottes de 7 fois 7 lieues au minimum ! quel beau rêve, il nous faut bien, actuellement, à moins d'être un crésus des temps modernes, utiliser bon gré mal gré, le matériel dont on dispose et faire contre mauvaise fortune bon cœur, mais malgré tout, l'idée est lancée, qui sait ? Donc, la machine standard, du type randonneur, peut et doit faire l'affaire. L'ancien cyclo crossman ou l'artiste à vélo, pourra l'équiper de pneus 700 (même de section 20 ou 22 à l'avant, et 23 ou 25 à l'arrière) s'il possède bien la maîtrise de sa machine. La prudence et le confort recommandent au minimum 25 à l'avant, 28 à l'arrière. En 650 le pneu de 22, assez fragile n'est pas trop à recommander. La section supérieure (pour le vrai confort) est de bon ton, bien qu'un peu plus lourde. Côté braquets, la gamme que j'utilise et qui me donne satisfaction est celle-ci :

  • 26,36,46 aux plateaux
  • 13,15,17,20,24,28,en 6 vitesses ou
  • 14,16,19,23,28 en 5 vitesses.

Il m'apparaît utile de développer moins de deux mètres. Câbles neufs, graissés au suif.

Exemple :

Ayant perdu dans le col de La Bathie, versant nord, un sentier GR qui représentait mon fil d'Ariane, j'ai dû remonter (en zigzags il est vrai) une partie de piste de ski située sous le pylône sommital, afin de pouvoir, d'un poste d'observation situé à un niveau supérieur, essayer de découvrir mon chemin dans une végétation arbustive : et je m'en suis sorti avec mon 26x28, sans mettre pied à terre, d'une part, et en repérant mon parcours, d'autre part.

Une autre solution aurait consisté à redresser un peu et à retrouver le sentier : on n'aime pas ! bien qu'il faille, de temps en temps, confesser ses erreurs. Les freins sont d'un modèle standard, patins à quatre pastilles, câbles bien suifés et changés chaque année (ne pas graisser si les gaines sont revêtues intérieurement plastique, sauf aux points de frottement acier-acier). Pédales ordinaires avec cale-pied standards : changer également cet ensemble chaque saison ou alors prendre un modèle haut de gamme. Roulements de haut de gamme (roues, direction, pédalier).

Eclairage indispensable : le système alternateur reste quand même le plus fiable. Gardes-boue légers.

Petits matériels divers :

Il va de soi que la sacoche de guidon est l'élément indispensable de la panoplie du parfait cyclo muletier et elle doit être installée avec décaleur de sacoche. De même, un léger porte-bagages à l'arrière. J'utilise le petit porte sacoche avant T.A. légèrement modifié et repris sur les tasseaux de frein. Il faut, bien sûr, ne pas avoir un volume trop important à y ficeler. Cet accessoire est également fort utile lorsqu'on roule de nuit : il permet en effet d'y fixer solidement une torche trois éléments, de même type que celle de l'avant, et donnant une sécurité maximum (voir croquis).

Pour le portage, la protection de l'épaule au contact prolongé avec le tube horizontal du cadre est réalisée par un tronçon de tube mousse d'environ 30 cm de long, saucissonné avec du ruban adhésif type électrique. Ce tube, fendu sur la longueur, est celui utilisé par les chauffagistes pour calorifuger les installations de chauffage central.

Dans la sacoche de guidon : Au fond, l'imper. (ou poncho) formant matelas (à moins que le paquetage, à l'arrière, ne permette de la fixer sous la selle par courroie de cale-pied). Et puis, en position verticale, la caméra ou l'appareil photo bien emmitouflé dans une boite en mousse, serrée par élastique - proscrire le polystyrène expansé car trop friable et cassant.

En matériel de réparation et dépannage, chacun a ses petites habitudes et, outre la réparation des crevaisons et la trousse Mafac complète (avec clef à rayons, tournevis), il ne faut pas oublier quelques rayons maintenus aux tringles des garde-boue ou à la fourche par guidoline, un pneu à tringle souple, le dérive chaîne, une boîte contenant quelques vis usuelles, serre tringle, arrête gaine indispensables, un câble de frein arrière, un câble de dérailleur arrière, une fin de rouleau de guidoline, ampoules de rechange (attention aux vibrations). Le couteau à usages multiples (inox, petit format), la petite cuillère et le lacet ne quittent jamais leur logement latéral, de la sacoche ; de même que le papier hygiénique et un petit chiffon.

Une petite pharmacie : il existe dans le commerce des trousses bien conçues et d'un volume réduit. Mercurochrome rouge interdit.

Equipement vestimentaire :

J'utilise personnellement un cuissard et un maillot (5 poches), tenue " up to date " du club, et cet équipement est très pratique, bien que peut-être moins élégant, ou moins seyant, que les classiques short et chemisette de laine.

Chaussures cyclistes, généralement pieds nus, mais par contre une paire de socquettes est très appréciée lorsqu'il faut passer au portage. En effet, les chaussures cyclistes n'étant guère étudiées pour la marche, je transporte une paire de " baskets " ou " pataugas ", munies d'une tige pour le maintien (peut-être illusoire) de la cheville ; cette tige se rentre d'ailleurs à l'intérieur de la chaussure pendant le transport, d'où gain de volume. Il ne faut jamais hésiter à déchausser si le terrain le réclame ; on y gagne, tant en sécurité qu'en fatigue.

Dans le paquetage arrière, j'inclus aussi les gants de laine, le bonnet de ski, un collant long. Il ne faut pas oublier que les cols muletiers sont très souvent perchés assez haut et, en descendant, il faut se couvrir. Pour monter, je me coiffe d'un " bob " en tissu éponge pour récupération de la transpiration.

Dans les poches du maillot : papiers personnels et viatique, mouchoirs (1 ou 2), couverture de survie, coupe-vent, appareil photo format 35 (très compact). Mais aussi, ce que j'appelle la ration de survie : fruits secs, graines, sachets de confiture ou miel et autres nourritures compactes du style viande séchée ou gruyère.

Lunettes de soleil : si vous en portez, reliez donc les branches par un cordonnet, cela vous permettra de les laisser pendre au cou et vous évitera de les laisser sur un rocher quand vous prenez une photo.

Le cyclo :

Celui qui se lance dans cette aventure et qui persiste est toujours un individu qui ne recule pas devant le moindre obstacle. Sans pour autant être téméraire, il ne faut quand même pas croire que c'est du " tout cuit ", mais il ne faut pas non plus s'en faire un monde. On y laisse quelques gouttes de sueur, mais quelles compensations quand on déguste son casse-croûte là-haut, face à la chaîne de Belledonne ou face au Massif du Mont Blanc.

Il est bien sûr normal de respecter quelques principes :

  • En premier lieu, tous les " commandements " édictés par Vélocio lui-même, il y a plus d'un siècle.
  • Ne jamais s'affaler ; garder la tête froide, même si l'ambiance extérieure est à 40° ; bien examiner la situation ; réfléchir et agir, sans perdre de temps.
  • Bien appliquer une progression, sans brûler les étapes : on ne peut acquérir une expérience que lentement.
  • Essayer d'entrer en contact avec les gens du secteur, généralement simples, pas toujours faciles à " aborder ". Ne pas oublier qu'ils sont chez eux, nous pas ; il faut préserver leur domaine. N'hésitez pas à leur demander conseil à propos de l'état des voies, du temps, des animaux (sauvages ou domestiques) susceptibles d'être rencontrés.
  • Si l'on possède quelques notions d'agriculture ou d'élevage, converser avec les paysans ou bergers, non pas en étalant son savoir, mais en cherchant au contraire à en connaître plus. Les langues se délient toujours, et le partage d'un casse-croûte est toujours un grand moment dans une randonnée de ce style. La photo qu'on enverra, et qui rappellera un souvenir, est toujours très prisée.
  • Ne jamais traverser les cultures en quelque saison que ce soit, mais suivre les haies ou clôtures.
  • Si l'on a à franchir une barrière, ne pas oublier de la refermer.
  • A chaque randonnée, on découvrira quelque détail qui pourra se transformer en principe.

En conclusion :

Quelques principes dégagés, quelques conseils donnés, il faut maintenant aller voir. N'attaquez qu'à coup sûr ; par exemple, commencez par un aller-retour sur le même versant, cela donne le loisir, en montant, d'inspecter le terrain pour la descente, mais aussi de tester ses qualités physiques et mieux encore, ses qualités de concepteur de randonnée cyclo-muletière. Continuer, si l'essai s'avère concluant, par une traversée, et puis, beaucoup plus tard, par un enchaînement de deux cols, avec départ du premier et arrivée au second sur le même versant : facilité d'accès par train ou voiture.

Le " métier " s'apprendra ainsi petit à petit, l'expérience aidant, le matériel sera testé progressivement et le virus s'implantera automatiquement. Ne pas se leurrer : ce n'est pas toujours rose (je me répète) mais le jeu en vaut la chandelle.

Se rappeler toutefois toujours, que l'on doit rester autonome et savoir se débrouiller en toutes circonstances. La pratique à deux ou plusieurs, offre autant d'avantages que d'inconvénients, mais je la trouve moins séduisante. A tandem, réalisable mais à éviter : mobilité devant les obstacles beaucoup moins grande, report des chocs à l'arrière de la machine (pauvre passager ou -gère), vulnérabilité des pneus soumis à des efforts plus intenses, portage rendu difficile (voire impossible ou dangereux) par le poids et la longueur.

Il ne vous reste donc plus qu'à aller vous faire engu...irlander par les marmottes ou inspecter par l'œil inquisiteur du chamois qui, lui, vous a vu, si vous n'avez pas décelé sa présence ! Et cela arrive quand même assez souvent.

Nous aimerions bénéficier de l'expérience de ceux qui pratiquent cette spécialité ; un courrier serait le bienvenu, soit personnel soit par la revue ; des échanges d'idées, de trucs, d'expériences ou souvenirs pourraient être envisagés. Toute la présente prose n'est issue que d'une courte expérience personnelle.

Par exemple, un article de F.Ferlay, paru dans Cyclotourisme, concernant le col de La Louze avait en son temps retenu mon attention. L'ayant bien préparé sur la carte 1/50000e Didier & Richard, je me suis lancé dans cette ascension, qui fut sans problèmes (marmottes, chamois, GR 54) et le parcours était resté fidèle à la description. J'ai, ce jour-là, enchaîné par la descente sur Arrêches et la montée du col de La Bathie, cyclo muletier également avec quelques problèmes cette fois (voir description précédente de la montée en zigzags sur piste de ski). Je me suis retrouvé à quelques kilomètres de mon point de départ du matin, et j'ai rejoint le train à Albertville. Longue journée, que l'on ne peut envisager en début de saison ou en tant que débutant, mais le film que j'en ai rapporté parle infiniment mieux que n'importe quelle narration, aussi expressive soit-elle.

Amis cyclos, goûtez-en, vous en reprendrez.

D. Provot


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