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Éditorial

Revue N° 16 Page 1

Bonjour...

Chaque cyclotouriste, vit son activité sportive très individuellement et très profondément. Chaque sortie, chaque montée de col, chaque petite sortie ou brevet prestigieux est vécu, par soi-même, et chacun de nous le ressent, dans le plus profond de son coeur, de son esprit et de son corps.

Pourquoi donc, quelquefois avec des amis, souvent avec les licenciés de la F.F.C.T., toujours avec les membres de la confrérie des 100 cols, il se passe quelque chose lorsque, les individuels que nous sommes, se regroupent, par exemple à l'occasion d'une concentration 100 cols ou fédérales?

En 1987, j'ai eu le grand plaisir et la chance, avec d'autres, d'assister à deux concentrations de la confrérie, au col de Cuvery, le 1er août et le 10 octobre au col de la croix de Jubaru.

Chaque fois le miracle s'est produit. Des hommes et des femmes, que tout sépare : l'âge, le pays, la profession, l'origine sociale, la culture, la langue, la formation, etc... se trouvent ensembles, heureux, détendus, complices, en osmose... Dans le Jura ou en Belgique, sans parler de l'accueil chaud, simple, discret, direct nous avons longuement et simplement décliné le plaisir de l'amitié. Chacun de nous a ressenti, le geste, le regard, le sourire de la complicité cyclotouriste de l'amitié gratuite, du respect de l'autre, de l'acceptation immédiate et sans préjugement de l'inconnu... Nous sommes sous le charme...

Nous savons tous que le sport est un des chemins qui permet de mieux conduire sa vie en responsable, en autonome. Il semble que pour la majorité des cycles, et je l'espère la totalité des confrères 100 cols, la recherche de la qualité de la vie, le sens de l'amitié, l'humanisme le plus large sont une composante importante.

La finalité de notre groupe, n'est pas, de gravir le plus de cols possibles, uniquement pour gagner des places dans un classement (ce qui est, comme le jeu, important, mais pas essentiel) mais de vivre notre vie de cyclotouriste, en montagne, en sachant que des milliers d'inconnus vivent un peu, beaucoup ou passionnément cet idéal.

Au très grand plaisir, de vous rencontrer, au hasard de nos chemins.

Henri DUSSEAU

Avril 1988


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