Pendant le mois d'août 1988, au cours d'une de nos randonnées cyclistes (ce jour-là : Pontarlier, la Cluse, Mijoux, Ste Croix, D6, Mauborget, Couvet, Rochefort, la Chaux du Milieu, la Brévine, les Bays, Pontarlier), nous avons gravi un col assez dur, bien qu'il ne fasse que 1166 m d'altitude : le col de la Toume. Nous étions cinq couples, dont un tandem ; sous une chaleur accablante, nous montions doucement le col. Les plus doués devant, et, à la traîne, la plus âgée que j'étais (62 ans). Quand j'arrivais au sommet, tout notre groupe discutait joyeusement avec un monsieur originaire de Suisse qui était descendu de sa voiture pour nous voir arriver. Il félicitait tout le monde, nous interrogeait sur notre parcours. |
Notre journée lui fut racontée : le pique-nique avait été acheté au départ de France car nous ne possédions pas d'argent suisse. L'eau "non potable" prise aux fontaines était bienfaisante malgré tout. Bienheureux les cyclistes qui peuvent se rafraîchir et remplir leurs bidons. Bien souvent, et c'est bien dommage, les leurs remplacent l'onde pure où se désaltéraient les troupeaux et les sportifs. Bref ! Revenons à notre rencontre! "Et bien nous dit-il, après nous avoir écoutés gentiment, vous ne repartirez pas de Suisse sans boire un coup !" Il nous donna dix francs suisses (40 F français) et nous souhaita bonne route. C. BERLIER 69700 GIVORS |