Au cours des 'Expé.' visant à accroître le capital, les rencontres existent mais pas très nombreuses compte-tenu des endroits pas possibles fréquentés, mais pas toujours fréquentables normalement à vélo. Pour Pâques, une visite faite au frère habitant la grande cité de Nice a consisté à partir de Vence et à sillonner un arrière pays superbe et tranquille. Après avoir cueilli des cols de bonne facture, l'on recherche évidemment des spécimens cachés tels le Col du Travail vers Levens (vous parlez d'un boulot pour l'avoir celui-là !) ou la Baisse de Paillon (vélo et sacoches sont passés séparément... sécurité oblige). Après ces pérégrinations, un passage au Pas de Lescou pour s'abreuver, a permis l'heureuse rencontre objet de ce discours. Un couple de cyclistes britanniques abordés fort respectueusement, avec effort de langage réciproque : français pour les anglais, anglais pour le français a littéralement ébloui le cyclo FFCT que je suis. 1) Par les personnes super-sympa, en 10 minutes nous pédalions en paroles dans les Dolomites, le Stelvio, les Pyrénées, les Alpes et de préférence sur chemins caillouteux. 2) Par les vélos, très british (pas du tout du type fédéral) : pliants, petites roues (même pas 650), bagages genre mallette, et cependant très petits braquets. 3) Par l'incrédulité, car abreuvé de cyclo-technie, j'ai essayé en souriant un de leurs drôles de petits vélos... qui, vous verrez la suite, en ont vu autant sinon plus que le mien. Et comme notre revue est faite pour partager, la lettre reçue quelque temps après, vous est transmise ci-après en version originale. "Georges, Votre lettre tombe bien. Nous voici à mi-chemin entre les vacances de Pâques et juin (quand nous serons de retour pour faire les grands cols entre Nice et le Petit St-Bernard). Alors, au début de mai les montagnes nous manquent tellement (la colline la plus élevée de Cambridgeshire n'a que 120 m d'altitude !) ; par conséquence, il est bon d'avoir un souvenir de la France. Merci bien. |
Il me semble que vous devez être unique, ou presque ! Pendant dix ans de cyclotourisme dans les Alpes, nous n'avons rencontré que trois français qui aiment les routes non goudronnées, qui se raffolent du "rough stuff". Les deux autres faisaient le Kleine Scheidegg en Suisse quand nous nous sommes croisés. Chez nous, en Angleterre, il y a un club: "The Rough Stuff Fellowship" qui a environ 700 membres. Alors, si le club existait en France (peut-être qu'il y en a ?), il y aurait au moins trois membres. Et si nous sommes tous fous, c'est une folie sublime. On se sent vraiment dans la nature quand il n'y a pas de goudron sous les pneus. Peut-être connaissez vous le magnifique "rough stuff" col du Parpaillon (2645 m) entre la Condamine Châtelard et Embrun ? Il y avait d'énormes congères l'année dernière et le tunnel était bouché par la neige. C'est magnifique ! Si vous le connaissez et si vous connaissiez d'autres cols de ce genre, nous vous serions très reconnaissants d'y être renseignés. Comme vous le savez bien, chaque année, on trouve les routes de plus en plus élargies (améliorées selon les automobilistes), qu'il faut chercher de plus en plus les sentiers, les pistes, les petits chemins, ce que vous faites vous-même. Comme vous, aussi, nous sommes collectionneurs de cols et nous serions très intéressés de recevoir un exemplaire de la revue des 100 cols. Merci bien pour toute la peine que vous vous donnez. Chez les cyclotouristes anglais, on dit que "le monde est petit à bicyclette", peut-être qu'on se reverra un de ces jours. (juin les Alpes françaises, septembre les Dolomites, dont vous êtes si friand si j'ai bonne mémoire). A la prochaine fois. Bonne route, que vos pneus ne crèvent jamais". Joan et Tony |