(MICHELIN 57-18-93-94) Choix en connaissance de cause ou coup de bol ! Je n'en sais rien. Ce que je sais par contre c'est que Bernard Laviéville en portant son choix sur le grand Wintersberg a eu une riche idée. Tous les cyclo-grimpeurs y retrouveront leurs billes. Le Col Dur, qui se sera défait de cette taupinière culminant à 581 m, verra son score global amélioré de 1577 m soit l'équivalent du télégraphe puisqu'il est permis de cumuler les altitudes des cols intermédiaires pour autant qu'ils soient franchis dans le sens de la montée. Le Cent Cols, pour sa part, fera une toute aussi bonne affaire que le précédent. S'il ne s'écarte pas du ruban de bitume, il se contentera des trois nouvelles unités que sont les Pottaschkopf (482 m), Liese (514 m) et Riesthal (501 m). Dans le cas contraire, c'est-à-dire s'il se hasarde hors des sentiers battus, les cols du Borneberg et du Molloch viendront compléter son tableau de chasse. Le Mont de France, en poussant jusqu'au sommet du Grand Wintersberg, sera le bienheureux car du haut de la tour (25 m) qui s'y dresse, une vue panoramique immense le récompensera de ses efforts. Mais auparavant, il lui aura fallu venir à bout du colimaçon des 116 marches de la tour en grés rose. Ensuite seulement, il découvrira à l'est les contreforts de la Forêt Noire, à l'ouest le Parc Régional des Vosges du Nord, au Nord le Palatinat et la plaine d'Alsace du sud. Construite en 1889/90, cet édifice constitua un des nombreux observatoires de la Triple Alliance. Pour commémorer ce centenaire verra-t-on la création de la triple alliance des cyclo-grimpeurs ? |
Halte à la divagation et revenons à notre taupinière, l'héroïne de ce papier. Il faut se la faire par temps clair et dégagé. Le sens obligatoire indiqué par la Michelin n'est d'application que les dimanches et les jours fériés. Cela a son importance car les amateurs de forte dénivelée trouveront chaussure à leur pied sur le versant ouest où ils seront confrontés à un 10 % constant sur 4 bornes avec des passages encore plus raides. Le versant est présenté une pente douce et régulière (380 m pour 6 km) jusqu'au col de la Liese, facilement reconnaissable à son chalet du Grand Wintersberg. De là, il reste quelque 600 m pour parvenir au sommet. Faites gaffe au début car les 400 premiers mètres affichent un pourcentage frisant les 15 %. La montée se fait de part et d'autres entièrement sous-bois, élément appréciable lorsque Phébus darde ses rayons. Il ne me reste plus qu'à énoncer un détail. Le sommet est investi par des bidasses qui ne vous prêtent guère attention. Je dirais même plus. Ils vous ignorent carrément Je me félicite encore d'avoir fait un crochet par ce massif vosgien, surtout après un séjour bien rempli en Forêt Noire. Le Grand Wintersberg restera à jamais un dessert d'une extrême finesse. Des grimpettes de ce genre, j'en redemande. St Bernard, continuez à m'assister ! J. Bruffaert Bruxelles |