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 Sommaire de la revue N° 22 |
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La "chasse aux cols" était ouverte et certains avaient besoin de quelques "2000" pour pouvoir prétendre intégrer le fameux club. L'Andorre fut choisie comme terrain de manoeuvres, qui offrait, dans un mouchoir de poche, de quoi répondre à toutes les aspirations. La balade débuta pourtant tout à fait normalement, de façon plutôt classique, sur un macadam lisse aux pentes raisonnables puis sur une piste tranquille dont le tracé à flanc de montagne guidait le regard jusqu'au (déjà !) deuxième "2000". Puis, la situation devint critique... Il faut dire que, naturellement confiants, nous étions, comme toujours, prêts à suivre Alain, notre guide habituel, sans informations précises et détaillées sur le circuit. Mal nous en prit, purent penser certains; mais cette réflexion a dû être bien fugitive car personne ne choisit l'option d'écourter le circuit pour éviter la partie la plus... sportive quand l'occasion s'en présenta et n'exprima jamais le moindre regret d'avoir participé. Maintenant nous savons que lorsqu'on part pour "dégoupiller" il faut: - maîtriser parfaitement la technique de portage du VTT - être au "top" de sa forme physique, - ne jamais s'étonner ou se décourager quand on nous montre là-haut, très haut et très loin devant, l'objectif à atteindre, - savoir que les "2000" ça se mérite, que, quand on en a atteint un, il y en a au moins une demi-douzaine à portée de roue qu'il serait vraiment, mais alors totalement stupide de ne pas cueillir à cette occasion. ...Donc, après une matinée sereine et sans surprise, ce mercredi 18 août, commença vraiment l'épisode "dégoupillage", qui nous permit de vérifier la signification de l'expression "sortir des sentiers battus". |
Imaginez.... Vous chargez le vélo sur l'épaule et commencez une ascension laborieuse pendant laquelle, tandis que vous trimez, trébuchez, suez, pestez, soufflez et souffrez, vous voyez les maîtres ès-VTT s'éloigner lentement mais sûrement, vous distancer avec une aisance contre laquelle vous ragez de ne rien pouvoir faire, vous attendre de loin en loin et vous encourager gentiment d'un "allez, on est presque arrivés" (formule dans laquelle vous vous dites que le - presque - est de trop), et vous féliciter quand, enfin, lorsque vous avez cessé d'y croire, on vous annonce que vous êtes au col. Alors là, la satisfaction ressentie est intense. Une fois remis de l'ascension, quand votre coeur se remet à battre à un rythme raisonnable, que vous avez suffisamment repris votre respiration pour pouvoir prononcer un "qu'est-ce que c'est chouette !" audible et intelligible quoique totalement dépourvu d'originalité, avant d'attaquer le col suivant, vous savez que vous avez eu raison de céder à ce genre de folie qui, outre la satisfaction toute légitime d'avoir franchi ce "2000", vous permet de contempler de splendides paysages. "Dégoupiller" est une activité dont, la première fois, on ne soupçonne pas toute la portée (!) et toutes les conséquences. Une fois le baptême passé, on sait si on a attrapé le virus... ou non! Ce jour-là, nous inscrivions neuf cols supplémentaires, dont huit "2000", à notre palmarès. Chantal SALA N°3674 Muret (Haute-Garonne) |