Pourquoi un tandem ? Première réponse : pour niveler les niveaux... Deuxième réponse : pour le plaisir de partager un effort ensemble... Après un essai totalement infructueux sur mon vélo et après avoir constaté chez plusieurs amis que le tandem c'était la solution, nous avons opté pour la construction d'un tandem en 1987. A ce jour aucun regret, bien au contraire... Je dis toujours que je ne serais jamais passée toute seule sur mon petit vélo où nous sommes passés en tandem ! La motivation est vite venue, les résultats étant plutôt concluants. L'expérience et l'habitude du vélo de Laurent nous ont vite permis de faire de belles randonnées. Chacun appuyant selon ses possibilités, avec l'avantage de rester toujours ensemble. C'est beaucoup moins désespérant pour le débutant... La blague usée qui veut que celui, ou plus souvent celle, de derrière ne pédale pas est, bien sûr, fausse. Sauf, si l'on se contente de faire de tous petits tours sur le plat. Sinon comment voulez-vous qu'une seule personne fasse avancer un vélo d'environ 25 kg lesté de 50 kg supplémentaires ? Il faut être réaliste, quand ça roule bien, c'est que tout le monde appuie. Autre légende, liée à la précédente, un tandem ça ne monte pas ! Eh bien si, c'est comme un vélo, quand on appuie, ça monte ! Et je dis toujours que seuls les costauds nous doublent. D'accord on est jeune et en bonne santé ! Donc admettons qu'un tandem monte à la vitesse d'un cyclo moyennement entraîné, bref à une vitesse de CYCLOTOURISTE ! Il faut reconnaître que bien souvent, les tandems sont montés par des personnes d'un certain âge. D'où, je pense, cette mauvaise réputation dans les montées... Mais, y a pas d'histoires, c'est comme un vélo, ou plutôt deux, quand on appuie, on monte comme les copains. |
En revanche, tout le monde reconnaît qu'un tandem ça descend bien. Normal, c'est une question de poids. Donc effectivement, nous descendons à vive allure, avec quelques appréhensions parfois... Mais, j'ai confiance en mon chauffeur ! Il faut bien aussi profiter, quand la montée a été rude. Notre record : 89 km/h dans la descente du col du Saint Gothard et dans celle du Mont Ventoux sur Malaucène. Sur le plat, c'est bien aussi... Ça file à bonne allure une fois que la machine est lancée et c'est fort agréable, mais vite lassant : je préfère les cols ! A mon actif, à ce jour 174 cols, dont 12 de plus de 2000. Et j'en suis fière ! Je n'aurais jamais cru en arriver là, et pourtant... J'y suis. Alors, toujours pas convaincus ? Bon ! Pour la petite histoire et pour vous convaincre... Laurent, grand cyclotouriste devant l'Eternel et moi, pas vraiment sportive, Laurent n'ayant pas du tout envie d'arrêter le vélo tenta de m'en faire faire, mais la différence de niveau était telle que les essais s' avérèrent désastreux. Donc, nous avons remisé les vélos et sorti du chapeau un tandem... Et depuis, Laurent a pu poursuivre son sport préféré et moi je m'y suis mise de très bon gré. Plus d'angoisse de ne pas suivre, plus de peur de se disputer parce qu'un va trop vite et l'autre pas assez. Je vais à ma force et ose dire quand ça ne va plus... D'où, la réponse de Laurent "Je sais que tu es fatiguée, ça n'avance plus"... C'est incroyable d'ailleurs, il sait tout devant: quand je bouge, quand je change de position, et quand je suis fatiguée... Il vit ce tandem, et nous avec ! Monique RIEU N°4169 VARCES (Isère) |