Vipiteno - au pied du col du Brenner, en Italie - point de départ pour de très beaux 2000 : la magnifique route des crêtes du Brenner décrite dans le guide Topo n° 2, le passo di Vizze, le passo Pennes, le passo Monte Giovo... Par un très beau matin, je décide de gravir le col du Rombo ou Timmelsjoch (2474 m) situé à 65 km. Il me faut d'abord grimper le col du Monte Giovo (2094 m) par une très agréable montée dans la forêt. Une vertigineuse descente mène ensuite à St Leonardo in Passiria (700 m). Je ne suis pas déçu, mais à la sortie du village, je crois à une plaisanterie : un grand panneau indique qu'à 8 km la route est interdite aux cars, caravanes, remorques et bicyclettes !!! Pourtant un peu plus loin un panneau identique me prouve que je n'ai pas rêvé. Je me fais tout petit quand je passe devant la gendarmerie mais il m'est impossible de ne pas me rendre à l'évidence, puisque par deux fois je retrouve un panneau d'interdiction aux cyclistes -mais pas aux autres véhicules- ! Je continue cependant, un peu rassuré de croiser quelques cyclistes qui redescendent le col. Ce n'est que dans la dernière partie du col que je serai puni d'avoir osé braver l'interdiction : un orage éclate subitement et je ne découvre rien pour m'abriter. Je dois pédaler deux km de dure grimpée sous une pluie battante glaciale, au milieu des éclairs. En arrivant à proximité du sommet, un long tunnel me permet enfin de me mettre un peu à l'abri et j'atteindrai complètement frigorifié le col, situé à la frontière avec l'Autriche. |
Au sommet je dois bien constater une fois encore -un panneau me le rappelle- que la descente est interdite du côté italien que je viens de gravir. Du côté autrichien en revanche la route semble autorisée aux cyclistes. Par chance j'avais donné rendez-vous à mon épouse en haut du col, si bien que j'ai pu me réchauffer dans la voiture. Je n'ai pas eu le courage ensuite de revenir à vélo. D'autres cyclistes moins chanceux attendaient au sommet qu'un véhicule accepte de les descendre côté autrichien ! Je n'ai pas compris pourquoi ce col est interdit aux cyclistes car la route est goudronnée, large, bien entretenue et la vitesse limitée à 50 km/h. Elle ne présente aucun danger particulier et mène à l'un des plus beaux cols des Alpes. Il serait catastrophique que les plus beaux cols soient interdits aux cyclistes et peut-être les cyclos italiens pourraient-ils organiser un grand rassemblement au sommet de ce col pour demander la levée de l'interdiction. Claude MORIN N°222 LIMOGES (Haute- Vienne) |