Aime (680 m) ce dernier samedi d 'août, cinq cyclos Chambériens, tous équipés pour la circonstance de VTT. Nous attaquons gentiment l'ascension de la Plagne soit 1310 mètres d'élévation en 19 km. La route est belle et s'élève après Macot très rapidement. De belles perspectives sur les montagnes aux alentours et une magnifique route sinueuse. Sur nos VTT, la position "assis sur une chaise" n'est pas aussi confortable et facile que sur nos vélos de route, sac à dos et chaussures de montagne n'arrangent rien. C'est la première fois que nous empruntons cette route en cul de sac. Nombreux lacets, des lignes droites supérieures à 10 % : pas facile cette ascension de deux heures ! Nous apercevons les bâtiments de Plagne 1800 et plus haut le village de Plagne 2000. Il est vrai que l'architecture de ces stations choque dans cette si belle montagne. Un regroupement à 2000, puis nous poursuivons sur Plagne Village 2100 m. Là les bâtiments avec toitures pentues sans terrasse, s'intègrent mieux au site. Accès facile au col de la Grande Forcle 2266 m. Cette route se poursuit sur la Grande Rochette 2508 m. Arrivée du télécabine, fermé en cette saison, point de vue à 3600, mais nous avons du pousser (29 % !) malgré une piste en bon état. Descente (30 %) sur la Petite Forcle 2409 m. Trois des plus acrobates cyclos resteront sur leur VTT. La montée sur le Roc des Verdons 2502 m n'est pas triste : portage ! poussage ! C'est court mais ô combien pénible. Le paysage sur cette crête est grandiose. Heureusement le terrain est sec. Rapidement nous voici au col de la Lovatière 2417 m. Descente dans les pâturages. A 2219 m, le déjeuner tiré des sacs à dos est le bienvenu après ces péripéties. Température délicieuse sous un ciel ensoleillé et sans nuage. Remontée en direction du dos de la Vallière, du téléski des Crêtes puis descente au-delà du chalet des Etroits à 2162 m. Nous laissons la piste pour un sentier à pente horrible. 197 m de dénivelée et c'est le sommet du col du Lac 2359 m. Lac Bovet en contrebas, le Mont Jovet à gauche nous domine. Devant nous, très près, le sentier montant au col du Jovet 2404 m, à vol d'oiseau nous n'en sommes pas très éloignés, mais attention la fatigue commence à se faire sentir, accentuée par l'altitude. Après le Jovet, un petit crochet en descente pour rejoindre le refuge et pour se ravitailler en eau. Il y a beaucoup de marcheurs attablés. Retour en arrière pour reprendre le sentier cyclable. Descente et petit détour pour "épingler" le col des Cornes 2063 m, au-dessus de la halle de fruit commun, bâtiment servant à la traite des nombreux troupeaux de Tarines. Le sentier a fait place à une piste en terre, alors là c'est un régal ! Toutes les souffrances, les fatigues endurées ont disparu. La récompense, c'est cette grisante descente dérapages, nuages de poussière; on se croirait au "Dakar". Là, nous apprécions le VTT, le confort de ces gros pneus à crampons, la puissance des freins, le guidon plat, la selle abaissée pour le centre de gravité, les jambes plus près du sol jouant le rôle de stabilisateurs ! Notre Dame du Pré (1272 m), charmant village, belle route tranquille de montagne, 30 km de descente... |
Macot, Aime, verre de l'amitié. Cette magnifique boucle de 70 km et cette descente fantastique resteront gravées dans nos mémoires. Valloire (1430 m). Nous sommes toujours cinq cyclos, Colette a prévu le thermo-café avant le départ. Il fait frais en ce samedi de septembre. Très vite nous nous réchauffons dans la montée de 9 km sur Plan Lachat (1961 m). Nous quittons la route pour emprunter une piste en terre cailloux, très fréquentée durant l'été par les touriste "fainéants" en voiture. En cette fin d'été, c'est désert. La pente est régulière, de nombreux lacets au pourcentage non excessif nous permettent sans marche d'arriver au col de Pare 2427 m. Le soleil brille et nous chauffe, 1000 mètres de dénivelée, ça mérite bien un casse croûte. Daniel fait sauter le bouchon d'une bonne bouteille un vrai régal ! En face de nous, le grand Galibier à 3229 m et son petit glacier; deux aigles tournoient. Après le col, nous arrivons au camp militaire, une vraie caserne en montagne, une compagnie de Chasseurs Alpins s'y trouve, c'est très animé ! La piste se poursuit après la caserne, elle est en très mauvais état. Au-dessus des bâtiments, voici le col des Rochilles (2496 m) assez facilement atteint. Nous quittons cette piste qui descend sur deux lacs, pour emprunter un sentier tracé juste au-dessus du col. Un peu de poussage, photos... et le col de Cerces (2574 m). Quel calme, quel silence sous ce ciel tout bleu et dans ces splendides chaînes de montagnes. Dans la descente, François chute sans gravité, mais quelle cabriole ! Il s'installe au bord du lac pour récupérer pendant que nous allons faire un aller-retour au prochain col. Cyclable en partie, puis sur la fin, le sentier devient étroit, avec des passages impressionnants. Il faut être prudent. Nous arrivons au col de la Ponsonnière (2617 m). Retour par le même itinéraire et son passage délicat (j'ai un peu peur !). Nous retrouvons François qui s'est bien reposé. Remontée en poussant au col des Cerces et descente sur les deux lacs "Rond" et "Clarée" puis poursuite jusqu'au Seuil des Rochilles (2459 m). C'est un sentier sur dalles de pierres, avec de nombreux blocs de rochers qui jonchent le sol. Nous zigzaguons dans cet univers minéral. Nous admirons, au loin, le Mont Thabor. Retour en arrière sur les deux lacs pour emprunter, à droite, un sentier pentu nous permettant de nous rendre au col de Plagnette ( 2510 m) tout en poussage. Nous sommes sur le GR 57, la descente commence par un passage en éboulis. Colette et moi-même, le traversons à pied, nos trois autres compagnons, des vrais casse-cou, dévalent ! Puis les étendues herbeuses sont là, le GR serpente et remonte quelquefois, passages de ruisseaux. On ne peut apprécier cette descente, elle est semée d'embûches. Les marmottes sifflent à tout va. Les chalets d'alpage, un pont, une piste de ski, c'est plus agréable sur l'herbe que sur les cailloux. Cette piste nous ramène jusqu'a Valloire, terme de cette boucle de 50 km. Une tournée au bar de la station. Nous sommes des "Cent Cols" heureux... Michel CRUMIERE N°961 LA RAVOIRE (Savoie) |