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4298... mais que se cache-t'il sous ces 4 chiffres ?

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Comme j'aime à le raconter, mes parents n'ayant pas de voiture (ni de permis), c'est sur le siège bébé du vélo de ma mère que j'ai découvert le plaisir du vélo. Combien de fois ai-je entendu "Tu ne pars donc jamais en vacances ?"

Sans voiture, il serait donc impossible, impensable de sortir de chez soi ! Ah les malheureux, s'ils savaient ce qu'ils manquent... Je passe toute mon enfance sur un vélo dans un paradis de cyclistes : la Dombe, avec mes parents et mes copains.

C'est en 1993, alors sous les drapeaux que je réalise ma première randonnée de cyclo-campeur. Je suis tout de suite séduit et tout s'enchaîne naturellement. Je sens que l'on peut aller très loin à vélo, rencontrer des gens et vivre à leur rythme. Des plaisirs simples quoi ! Je découvre d'abord les Pays de l'Ain, le Jura mais surtout les Alpes. Je connaissais un peu la montagne mais grâce au vélo, j'ai eu une vision différente de ces sommets qui pourtant me paraissaient infranchissables. Et c'est bien là le plaisir suprême que d'atteindre les sommets après une ascension mêlant effort, volonté, parfois la souffrance mais aussi le plaisir des yeux et souvent tant et plus encore ! Des sensations qu'aucun automobiliste ne ressentira jamais.

En octobre 1995, je pars pour un mois vers Biarritz. Je descends la vallée du Rhône et bifurque en bas de l'Ardèche vers le pied des Pyrénées. Aspin, Tourmalet, Soulor, Aubisque, ces mots résonnent dans ma tête. Mon esprit est transporté dans un monde sauvage peuplé d'hommes et de bêtes vivant au rythme paisible de la nature. je ne suis pas étonné qu'il y ait encore des ours... Puis je longe l'Océan jusqu'à la Dune du Pilat. Enfin je regagne Lyon par la Dordogne (Lascaux...) et le Massif-Central soit 2200 km. Ce tracé, je l'avais imaginé, j'en avais rêvé, je l'ai fait.
Le suivant "L'échappée ancestrale" est en effet un retour aux sources espagnoles de mes grands parents. Par un beau matin, dans ce fabuleux village Andalou de Felix (Alméria), j'ai rencontré un cousin de mon père. Plaisirs intenses, je pense au passé, au présent, à l'avenir. Que d'émotions au milieu de la Sierra de Gador dominé par l'immense Sierra Nevada (que la neige m'empêchera de franchir !) Dire que mon père aura attendu 60 ans pour retourner chez lui !

En 1997, victoire, je pars avec plusieurs amis en randonnée. Enfin, je vais pouvoir donner envie aux autres de faire ce que j'aime tout en partageant mes plaisirs, c'est magique. Nous préparons un raid au Maroc. Nous souhaitons relier Meknés à Agadir par le Moyen et Haut Atlas. Nous voilà partis pour un mois. Chaque jour, c'est l'extase, des décors fabuleux, du jamais vu. Les Marocains nous accueillent à bras ouverts (parfois trop !) Ils ne sont pas riches, plutôt pauvres mais chez eux tu es toujours le bienvenu mon ami.

Voilà mon dernier voyage. Le prochain sera lui aussi un très grand voyage. Avec des aveugles, pilotant un tandem, c'est l'unique façon de pouvoir faire vivre ma passion à ces personnes si volontaires et toujours si sympathiques.

A bientôt.

Roland GONZALEZ N°4298

de MONTLUEL (Ain)


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