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Le Mont Vial

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J'avais programmé le Mont Vial avec un itinéraire partant du pont Charles Albert et passant par le col de Rostan, le collet des Sausses et le col de Brouis.

Parcours classique, seulement voilà, disposant de suffisamment de temps je décide, au dernier moment, de modifier mon projet, histoire d'épingler un col supplémentaire.

Point de départ : la gare de Mallaussène-Massoins desservie par les Chemins de fer de Provence avec comme premier objectif le col de Sersé : 1,5 km assez raide et me voici dans le haut de Mallaussène où un panneau indique ce muletier classé S3. Je suis interpellé par un groupe de villageois s'étonnant de me voir prendre cette direction. Ils me conseillent fortement de laisser là le vélo. J'insiste en assurant que l'ascension est réalisable, manifestement ils ne sont pas convaincus. Je conclus en affirmant que si le parcours est trop difficile, je ferai demi-tour tout en sachant qu'il est exclu de renoncer. A ce moment j'ignorais que je me lançais dans une sacrée galère.

En effet, je n'allais pas cycler un seul mètre! Poussage difficile, portage et sensation de ne jamais atteindre le sommet allaient me rendre le parcours très pénible. Bien que rude, la première partie est agréable avec de beaux points de vue. Par contre la zone boisée allait se montrer redoutable : forte pente, racines, sol glissant, arbres abattus entravant la piste me contraignent à une difficile gymnastique et me valent deux chutes, vélo sur l'épaule. Je suis habitué aux muletiers mais celui-là m'a paru vraiment coriace. Je n'ai rencontré personne tout au long de l'itinéraire, mieux valait ne pas avoir de problème. Un point positif : excellent balisage en jaune.
Après quatre heures de rudes efforts, enfin le sommet - 1416 m - et la découverte du Mont Vial distant d'un kilomètre qui est atteint par un sentier facile.

Je suis très en retard et une cinquantaine de kilomètres me séparent de Nice. Descente rapide, la petite boucle par Bonson est escamotée et le col Rostan par la même occasion. Adieu col supplémentaire...

Les derniers kilomètres sont couverts à vive allure et il me reste juste dix minutes à l'arrivée à la gare. Le vélo à peine placé dans le sac et c'est le départ.

Quelle journée ! Candidats au BIG et aux Monts de France, je vous recommande l'ascension du Mont Vial mais surtout retenez la solution routière.

Bernard LAVIEVILLE N°1282

d'AMIENS (Somme)


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