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Autour du Pas de Peyrol

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A l'automne, nous décidions avec mon épouse de passer un week-end à Murat dans le Cantal.

Samedi 14 heures, nous quittons la Chapelle d'Albepierre dominant la ville, direction le Pas de Peyrol. Mon épouse m'accompagne au volant d'un camping-car. Je suis donc prêt à escalader deux nouveaux cols. Nous avions convenu que je partirais sans carte routière, mon accompagnatrice devant m'indiquer la route à chaque carrefour.

Eh bien, croyez-moi, la randonnée qui pourtant s'annonçait superbe est vite devenue une galère. Au troisième carrefour, je suis parti à l'opposé, n'ayant pas vu mon épouse avec le véhicule. Quelques 30 km plus loin, je me suis arrêté chez des villageois pour consulter une carte. Ils n'avaient, pour m'aider, qu'un simple calendrier des PTT. J'ai donc décidé de faire demi tour et d'attendre à Murat. Mon épouse s'est aperçue rapidement que je ne suivais plus la route du col. Son périple avec le véhicule fut tout aussi galère : deux ascensions du col, deux heures passées dans un fossé en attendant qu'un paysan et son tracteur sortent le camping-car de cette situation inconfortable.
Patiemment, pendant tout ce temps là, j'attendais le dos au soleil sur la place de Murat. Je signalais ma présence aux gendarmes qui patrouillaient en ville, sans grande conviction, mais au cas où !

C'est vers 19 heures que nous nous retrouvions. Très déçus, l'angoisse estompée, la colère apaisée, nous passions tout de même une excellente nuit. Le dimanche fut si ensoleillé que je pris ma revanche sur le col.

De cette mésaventure, maintenant nous sourions mais nous avons aussi tiré une bonne leçon : plus question de partir sans carte routière.

Jean Michel PLANEIX N°4544

de ROYAT (Puy de Dôme)


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