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Eloge du VTT

Revue N° 30 Page 11

Loin de moi l'idée de faire l'apologie du VTT, par opposition aux vélos "classiques", et encore moins de faire naître une polémique sur la primauté de l'un ou de l'autre, tant les deux types de montures ont des usages différents et sont donc complémentaires.

Cependant, il me semble qu'encore trop de gens ont une image négative du VTT, qui certes vient des Etats-Unis, qui présente de multiples usages dont certains ne correspondent pas il est vrai à l'idéologie et à l'éthique des Cent Cols (usage spécifique descente, remontées mécaniques...). Mais cette récente mouvance présente bien d'autres aspects. Aussi ces quelques lignes vous donneront (je l'espère) une bonne image du VTT.

De nos jours, il existe de très bons VTT tout suspendus, d'un poids très raisonnable, avec des conceptions révolutionnaires qui éliminent presque totalement les phénomènes de pompage.

Avec en revanche les nombreux avantages qui en découlent : tenue de route exceptionnelle, confort, longévité, anti-crevaison et qui permettent de passer sur le vélo des portions de chemin fort délicates, totalement impraticables sans VTT. Ces vélos sont souvent chers il est vrai, mais quand on aime, on ne compte pas. Une simple fourche à l'avant permet déjà un bon amorti, un confort et une sécurité suffisante afin de goûter pleinement à des sensations uniques.

On peut faire un usage du VTT qui, possédant de nombreux atouts, permet d'envisager de grandioses sorties auxquelles on n'aurait même pas songé sanscette invention.

De nombreux "Cent Cols" adeptes, effectuent des variantes de grands cols routiers qui, moyennant un peu de poussage, permettent de cueillir de magnifiques petits cols muletiers de proximité. C'est effectivement un moyen intéressant de découvrir le "hors piste" à VTT.
Pour celui qui franchirait le pas, je lui conseillerai de concevoir des circuits entièrement muletiers et là, les possibilités s'ouvrent à l'infini, comme en témoignent les quelque 4800 cols français muletiers auxquels on pourrait ajouter quantités d'autres cols aisément accessibles avec un peu de poussage voire de portage. Les nombreux circuits proposés dans les topos-guides édités par le CCC en sont un bon exemple. A titre d'exemple, on pourrait débuter par des régions faciles, vallonnées mais bien roulantes : Vosges, Préalpes (Drôme), Massif Central, puis se lancer à l'assaut des Alpes avec ses possibilités illimitées.

La chasse aux cols à VTT permet d'avoir une relation toute autre avec la montagne et la nature : pas de circulation automobile, grandes possibilités d'exploration et de découverte.

Contrairement à une idée reçue, il existe des passionnés de VTT en montagne,de vrais cyclos qui respectent une certaine éthique de vie, qui roulent pour le plaisir et pour qui la collecte de cols n'est qu'un prétexte à la découverte de paysages préservés, d'une authenticité et d'un patrimoine exceptionnel.

La pratique en elle-même sur des sentiers, demande parfois une certaine technique, des notions de " pilotage " bien réelles, mais tout ceci s'acquiert facilement avec un peu de temps, de volonté, et les plaisirs apportés sont tels que cela conduit généralement à la passion de cette pratique, voire à en faire une exclusivité. Si l'on connaît peu le VTT, on a du mal à imaginer le potentiel de cet engin, et tout ce qu'ont pu réaliser quelques passionnés de longue date.

L'on pourrait s'étendre à volonté sur le sujet, parler des plaisirs de l'orientation, de la découverte de sentiers, d'itinéraires, ou encore de la recherche de sublimes parcours roulants, sauvages, qui apportent plaisir et sensations.

Cédric PAUL N°5374

de CHATEL (Haute-Savoie)


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