Des scientifiques ont mesuré le Mont-Blanc en 2001. Au cours de ces 30 dernières années, le massif alpin a continué à grandir, son point culminant croissant pour sa part de 3 mètres, passant de 4807 à 4810m. On peut donc en conclure que le col Major (74-4740) a grandi d'autant. Vous êtes en train de vous dire : "Et alors, à part pour Michel Verhaeghe et ses poursuivants (et encore !), quel y est notre intérêt ?" Notre intérêt, il est mathématique : si le Mont-Blanc prend trois mètres pour 4807m (une pousse de 1,5m pour 2500m en étant pessimiste), on arrive à un croissante de 1,2m minimum à 2000m ( 3 / 4810 x 1999 = 1,2467 pour les fans de la calculette). Je vois des oreilles qui se dressent et des sourcils qui se réveillent ! Si on tient compte de la distance entre le Mont-Blanc et le point zéro français (le port de Marseille) qui n'a pas bougé d'altitude, on trouve 300 km. On peut donc considérer (arbitrairement) que l'altitude du Mont-Blanc a augmenté régulièrement entre la côte 0 et le sommet alpin (que les matheux qui pensent à une augmentation logarithmique fassent les calculs !). Et que les autres altitudes ont fait de même, un point situé à 50 ou 100 km au nord du Mont-Blanc s'élevant à priori d'autant qu'un point situé à 50 ou 100 km au sud (vers la mer). |
Donc, la nouvelle altitude des cols alpins français suivants serait : - Col de Raus (06-1999) (240 km du Mont-Blanc) : 1999 + (1.2467 x [300-240]/300) = 1999.25 m - Col de Sarennes (38-1999) (50 km du Mont-Blanc) : 1999 + (1.2467 x [300-50]/300) = 2000.039 m. - Col du Planchamp d'Oche (74-1999) (53 km du Mont-Blanc) : 1999 + (1.2467 x [300-53]/300) = 2000.026 m. Ce qui nous fait scientifiquement deux cols à plus de deux mille de plus. Il y a maintenant enfin une raison de se taper la circulation de l'Alpe d'Huez (même si pour les amoureux du calme il existe des petites routes aussi pentues, voire plus, mais moins stressantes pour y accéder). Quant au Planchamp d'Oche, peut-être que son passage en plus de 2000 décidera un membre du CCC à aller y tracer une route qui nous changerait alors du S4-5 actuel. Et le Col de Raus devra encore attendre plus d'un siècle au rythme actuel pour franchir la barre fatidique. Mais allez le faire à l'automne, il est superbe. Cyclodocus N°2081 (Grenoble) |