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LE COL DES PARISIENS

Revue N° 09 Page 18

Eh oui ! Il existe, et depuis longtemps un col à Paris. Et vous n’en saviez rien ? Pourtant en voici la preuve, même si ce col ne figure plus sur aucune carte, même si le panneau de sommet a depuis longtemps disparu, (et s’il a jamais existé, il devait être en latin…).

Explication : En construisant le parking, sous le parvis de Notre-Dame, ont été mis à jour bon nombre de vestiges de maisons gallo-romaines, d’anciennes rues du Moyen-Age ou d’objets du temps où Paris était toujours Lutèce. Il a alors été décidé de conserver ces lieux en l’état et d’en permettre la visite. Une sorte de petit musée si vous voulez (ouvert tous les jours ; entrée : 7 F- sauf dimanche et fêtes : 3.5F).

Parmi les explications accompagnant le visiteur, tout au début, se trouvent quelques maquettes du site de Lutèce montrant l’évolution de ce qui n’était qu’un hameau avant l’occupation romaine, pendant celle-ci , puis au cours du Moyen-Age.

Et la première de ces maquettes est fort instructive pour un membre des 100 cols. On y voit en effet le relief du site avec les fameux sommets : Montmartre qui culmine à 130 m, les hauteurs de Belleville à 115 m, les Buttes Chaumont, elles aussi à plus de 100 m (101m) puis la Montagne Sainte Geneviève (65 m) ou la Butte aux Cailles (60 m) d’accès déjà plus facile.
Et entre ces sommets, bien sûr, comment appelle-t-on cela ? Et en effet, sur la maquette, on peut lire, entre les Buttes Chaumont et Montmartre, ces mots : Col de la Chapelle ( j’en ai malheureusement oublié l’altitude, sans doute de l’ordre de 50 m.). Et le petit article de présentation explique que cette voie de pénétration, aujourd’hui utilisée par les trains arrivant Gare du Nord et Gare de l’Est, est fort ancienne et que le Col de la Chapelle a certainement été franchi, pour la première fois, plusieurs milliers d’années avant la naissance de la bicyclette

Pas de doute, c’est bien un col au sens géographique du terme. De plus, il est routier (peut-être même le col le plus routier de France). Alors il ne manque que le panneau de sommet. Il suffirait donc d’aller en placer un rue de la Chapelle, par exemple, pour que les parisiens, si désavantagés, aient eux aussi un col à leur porte (comme on dit à Grenoble…)

Alain Collonges

Paris


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