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CONTENTRATION DES CENTS COLS AU COL DES CONTREBANDIERS

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Malgré le temps très incertain, Papa et moi décidions de nous rendre au rendez-vous réunissant tous les cyclos aspirant à un même but, les cents cols, auquel le club est très attaché et se doit d'être représenté.

Le pied de ce col se situe à quatre kilomètres au-dessus d'Annecy-le-Vieux, au milieu d'une bourgade, " sur-les-bois ", un petit panneau de bois gravé indique " col des Contrebandiers ".

Le départ se fait déjà remarquer par la crevaison du pneu avant du vélo de Papa, que nous réparons sous la pluie battante.

Dès le premier kilomètre, nous nous enfonçons dans les bois en nous élevant assez rapidement. Malgré le temps relativement humide, la montée se révèle agréable dans ces sous-bois de fougères, où la circulation automobile est presque inexistante.

Nous croisons d'autres cyclos qui redescendent déjà. Vers le milieu, nous bénéficions d'un replat, la pluie cesse ne découvrant pas pour autant le paysage qui doit être magnifique. Nous accélérons légèrement l'allure. Les deux derniers kilomètres sont un peu plus sévères. Après un dernier virage, nous sortons des sous-bois et débouchons dans une prairie, à 1054 mètres, après six kilomètres de côte environ.
L'accueil au sommet en vaut la peine ; un rapide coup d'œil nous montre que nous sommes les seuls représentants de notre club ; en effet pas d'autres maillots " sang et or " en vue.

L'ambiance est sympathique, Papa s'entretient ça et là avec M.Pérez et d'autres connaissances du monde cyclo. Il me désigne M. Jean Perdoux, créateur du club des cents cols. Autant de nouvelles têtes sympa pour moi, bleu des cents cols. Nous marquons notre passage d'un petit mot souvenir sur le livre d'or, l'USSE aura ainsi laissé une modeste trace aux cents cols 82.

Après une petite collation offerte par les dirigeants : pain, fromages et vin de pays, jus de fruits à volonté, nous reprenons le chemin du retour par le même itinéraire, ce col n'étant accessible que d'un côté. Dans la descente, Papa casse un rayon à l'avant, ce qui nous oblige à ralentir, un petit " pépin " qui n'entame pas notre bonne humeur. Sous un ciel toujours maussade, nous plions bagages pour rentrer aussitôt sur Saint-Egrève.

Je garderai un excellent souvenir de cette concentration, l'année de mes dix-huit ans. Elle m'a permis de découvrir avec joie encore d'autres aspects, d'autres contrastes humains et matériels de ce petit monde qu'est celui des cyclos.

Merci à tous de former ce sympathique club, à bientôt.

Annick PEPIN

ST EGREVE (38)


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