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J'ai triché

Revue N° 16 Page 10

Eh oui, ça arrive !

Mais laissez moi vous conter l'histoire. En ce 13 mai, mon vélo, ma femme et le sien, d'Andorre, remontâmes la Valira du Nord jusqu'à La Massana. Là, direction Erts et Pal. Un petit arrêt pour y voir l'église du XIIème, fermée comme presque toutes les églises andorranes.

Passage à la station fraîchement créée de Pal, et arrivée au col de la Botella (2069 m) où s'offre à nous un superbe panorama. Là, madame redescend car elle remonte plus vite qu'elle ne descend. Mon destrier et moi-même suivons le balcon qui nous mènera au Port de Cabus. Quelques plaques de neige nous gênent un peu, mais moins que les (rares) autos qui doivent stopper. Puis ce sont les eaux de ruissellement qui rendent la progression difficile. Sous nous s'étend la vallée où se niche Os de Civis, petit village adorable qui mérite la descente (possibilité d'y manger admirablement pour pas cher et de rejoindre Andorre sans faire demi-tour).

Voici enfin le Port de Cabus (2301 m). Un article de Pierre Roques m'avait décidé à le tenter alors que les cartes n'indiquaient ni route ni chemin. Alors direz-vous ? Il l'a monté sur le vélo, en quoi a-t'il triché ? C'est tout simple : Pierre Roques l'avait monté par le côté espagnol, côté où n'existe qu'une route non revêtue et en piteux état. Et moi, je l'ai monté côté andorran, sur le goudron (sauf le dernier kilomètre).

La preuve que j'ai triché : le sort me l'a donnée : toutes les photos que j'y ai prises ont été ratées : la pellicule n'accrochait pas. J'ai donc dû y remonter une deuxième fois pour les refaire. La morale est sauve.

P. CHATEL (N° 2081)

De PONT A MOUSSON

N.B : Pour les chasseurs : Il existe sur le terrain et sur les cartes andorranes (à jour elles), un col sis prés de la nouvelle station de Pal. On y accède par la nouvelle route goudronnée (non mentionnée sur l'IGN au 1/100000ème) menant à la nouvelle station, versant sud (fléchage touristique) ; il s'agit du col de Passadès :1678 m.

En 1987, j'ai monté autant de cols que les 5 dernières années, alors certains m'ont marqué :

Le Port d'Envalira, parce que depuis Porté-Puymorens, j'ai réussi à y faire monter madame sans rechigner ; elle avec qui moins de deux ans plus tôt, j'avais dû ruser et re-ruser pour lui faire monter son premier col : la Sablonnade (509,87-2). Ceux qui connaissent apprécieront la progression.

Le col de la Trace pour y être monté sous la pluie, les pieds dans le ruisseau qui sert de laie forestière (merci IGN), alors qu'une belle route existe mais n'est pas reprise sur les cartes.

Le doublé Trappin des Saules (88-32) - col des Huttes (88-33) parce que quatre tentatives m'ont été nécessaires pour m'y retrouver dans le dédale des routes forestières y menant.

Le col de la Llose (66-321) pour son paysage inversé : désertique et aride en bas vers Olette, verdoyant et sauvage après Ayguatébia.

Le Port de Cabus (ou Cabris) pour la superbe route qui y mène, et les paysages pleins de calme qu'on y trouve.

Le col de la Pinatelette dans l'Estérel, parce que malgré la multitude de cols que compte ce massif, il suffit d'ouvrir les yeux pour en découvrir d'autres.

P. CHATEL


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