Un jour, fin 1986, Louis René Blaire, architecte, ami et président de notre club m'a dit : " Paul, tu devrais adhérer au club des 100 cols ". Moi, piètre grimpeur, toujours dans les derniers arrivés aux sommets. Se moquerait-il de moi ? Ce serait tout de même étonnant de sa part. Louis René, tu sais très bien que je suis très mauvais grimpeur. Il n'y a pas de place pour moi dans ce club ; je ne veux surtout pas ternir l'image de marque de ses adhérents. _" Mais, mon cher Paul, il suffit que tu aies franchi 100 cols, dont 5 à plus de 2000 mètres. Et je suis persuadé, après ta razzia corse, que tu as le compte ". Cette révélation m'a fait l'effet d'une bombe. Ce serait donc vrai. |
Le soir même, je compulsais mes archives cyclo, cartes en mains ; et le bristol une face, est vite devenu insuffisant, l'autre face aussi. Mes 100 cols étaient là, devant moi, incroyables, dont 7 à plus de 2000 ! J'ai compris pourquoi, du côté de Barcelonnette et Briançon, nous sommes allés chercher des paysages, qui, à mon avis, ressemblaient à ceux des environs de Grenoble ; la chasse était ouverte, et bien malgré moi, sans m'en rendre compte, Louis René nous engageait en douceur dans l'anti-chambre du Gotha des 100 cols. Le virus est pris. Seul l'allongement de la liste me préoccupe maintenant. Cher président, acceptez-moi comme Adhérent, je vous en prie, j'ai hâte d'entrer dans le Club et de faire connaissance avec tous ces " fous " du vélo, de l'espace, des hauteurs. Paul BAYARD (26000) |