Des cols, j'en ai passé : des petits, des grands, des méchants, des faux-cols, des collets montés ; des cols à monter, je connais. La mise à jour du Club des 100 Cols a fait renaître en moi une résurgence de souvenirs ; et parmi tout ce flot, une image me ramène en l'an 86. Il ne tient qu'à vous de me suivre. Par cette belle matinée de juillet, deux cyclos-amateurs- raleurs : mon ami Raymond (auteur de l'article "le pastis du Parpaillon" paru dans le "Crococycle" nîmois N° 20, dans "Cyclotourisme" N° 347, dans la revue 87 du Club des 100 Cols). Mon ami Raymond, dis-je, et votre serviteur pédalent allègrement sur le versant sud de la Bonette. Tous les motifs sont valables pour poser pied à terre. Cascade : photo ; pause café : photo ; paysage : photo ; cols : photos ; marmottes : photos ; des photos et encore des photos. Tout est bon pour profiter au maximum de ces rares moments qui semblent appartenir à une autre dimension. Le retour à la réalité se fait au sommet où notre petite route tranquille rejoint le versant Jausiers, qui me donne l'impression d'être une autoroute à coureurs, tant il est fréquenté. |
Parmi tous ces cyclistes aux vélos ultra-légers, nos bicyclettes font office d'attraction. Les réflexions sont diverses, et bien entendu, j'ai droit à la traditionnelle question de la part d'un monsieur d'environ 65 ans: "Quel braquet avez-vous mis pour monter ? - Soulevez mon vélo (environ 35 kg) et vous le saurez." Telle est l'épilogue de notre brève conversation, cette personne ne voulant pas goûter aux joies de l'haltérophilie. Retour au calme. Sur un superbe chemin muletier qui nous mènera vers le col de la Cayolle, nous stoppons. "Arrêt buffet" "Bon appétit" "Merci et au revoir". Pour votre digestion, si un jour vous passez par la Bonette et que vous trouvez au bord d'un ruisseau, une casserole, probablement rouillée, sachez qu'elle a appartenu à deux cyclos nîmois, qui le lendemain de cette superbe journée, au pied du Parpaillon, le matin, burent un café froid (beurk) et le soir, un pastis à la neige fondue. Jean Claude COVES G.C. Nîmois. |