Qui parmi les membres du Club ne connaît pas cet article ?: "Aucune altitude minimum ne sera imposée, mais une obligation : celle de présenter au moins cinq cols de plus de 2000 m par centaine..." Personne bien entendu. L'article 10 précise en outre: "Tout adhérent s'engage sur l'honneur à respecter le règlement..." On constate en consultant le fichier du club publié dans la dernière revue que de nombreux adhérents ne respectent pas cet article. Même parmi les "ténors" (d'après cette dernière revue), on trouve des "fautifs". Est-ce par malice que le responsable de la revue rappelle à la fin de ce fichier, et plus précisément à la fin de la liste des "ténors" : "Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d'une taupinière, il leur sera épargné bien des tracas." Il faut reconnaître que présenter au moins 5 cols de plus de 2000 mètres par centaine n'est pas toujours facile. Il n'y en a pas partout. De plus, on peut très bien, pendant une période plus ou moins longue, ne pas avoir l'occasion de se rendre en haute montagne, dans une région en possédant. D'autre part, ces cols sont, en général, moins aisés à franchir que les autres, d'autant que la rareté des cols goudronnés à plus de 2000 m nous incite à emprunter des chemins plus ou moins cyclables... Ainsi fin 1981, j'avais franchi au total 326 cols différents, dont seulement 11 à plus de 2000. En toute logique, conformément à l'article 3, j'en ai présenté 296 au responsable du club. Pour franchir la "barre" des 300, il aurait fallu que je puisse présenter au moins quinze cols de plus de 2000. Il m'en manquait 4. Il me restait donc à l'homologation : 300 - 4 = 296. De même fin 1984, j'avais franchi au total 675 cols dont seulement 29 à plus de 2000. |
J'en ai déclaré 599. Pour franchir la barre des 600, il me manquait un col à plus de 2000. L'application de cet article 3 est donc simple, puisqu'il ne concerne que la présentation des cols. On peut très bien, pendant une ou plusieurs années, être dans l'impossibilité de franchir de grands cols ; cela n'empêche pas de fréquenter la montagne et de franchir d'autres cols. L'article 3 reste avant tout pour moi une incitation à parcourir la haute montagne. A plus de 2000 mètres, la nature est encore plus sauvage, les paysages encore plus beaux. Les efforts à fournir pour s'élever à une telle altitude restent importants, mais le bonheur d'être "en-haut" est à la mesure des forces dépensées, et ces ascensions ne sont jamais regrettées. Pour les adhérents qui ne respectent pas cet article 3 (peut-être par inattention, ou à cause d'une allergie au petit calcul qu'il implique), je propose deux mesures faciles à appliquer avec l'informatique: - Tout d'abord la mesure la plus logique : l'ordinateur calcule pour chaque adhérent le nombre de cols à présenter ; les membres du club sont alors "classés" en fonction de ces nombres qui sont mentionnés dans le fichier publié. - Ensuite, une mesure pouvant être considérée comme transitoire : l'ordinateur calcule encore pour chaque adhérent le nombre de cols à présenter. Le "classement" (ou ordre de présentation des membres) est fait en fonction de ces nombres, mais mentionne le nombre de cols réellement franchis. Ces mesures ne seraient (comme l'article 3) qu'une incitation à fréquenter la haute montagne, et non une brimade vis-à-vis d'une partie des adhérents. Il ne faut pas oublier, comme le faisait remarquer Jean Louis Borach en 1985, au sommet du Granon : "Ce club, c'est en fin de compte un club d'amoureux de la Nature". Bernard MIGOT R.C.L. La Flèche. |