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CIRCUIT DES ARAVIS

Revue N° 18 Page 12

LES 21 ET 22 JUILLET 1990

Le circuit des Aravis, revient en 1990 parmi les B. C. M. F., avec un nouveau parcours, testé en 1988.
Depuis prés de 20 ans, le célèbre B. R. A. (Brevet des randonneurs des Alpes), organisé par les cyclos Grenoblois, et le circuit des Aravis, alternent pour vous faire découvrir et aimer le magnifique massif Nord Alpin.

Cette année encore, le Vélo-Club d'Annecy, vous conduit dans les vallées et sur les cols du massif des Aravis, autour desquels vous pédalerez durant toute la journée.

Partis de nuit, ou au petit jour d'Annecy, vous vous échauffez prudemment en montant le premier col : Bluffy, puis vous redescendez au bord du lac que vous longez pendant quelques kilomètres. Un peu plus loin vous attaquez la montée de Serraval, dans une gorge étroite, puis, après le Bouchet, premier village typiquement savoyard, vous arrivez au deuxième col : l'Epine, plus dégagé. Tout cela sans grands problèmes, si vous partez calmement.

La descente dans la vallée, à flanc de montagne est abrupte et pour s'émerveiller du paysage, il vaut mieux s'arrêter ; vous dominez cette vallée glaciaire, en U, dans laquelle vous vous retrouverez quelques instants plus tard et qui vous conduira au pied du col de l'Arpettaz.

Vous avez déjà parcouru 75 km, c'est le début de la matinée, pour les lève tôt, la température est encore fraîche, idéale même pour attaquer cette rude et longue montée.

Il vaut mieux être prudent et utiliser les petits développements d'autant plus que le spectacle vaut la peine qu'on s'attarde. Vous êtes dans une forêt épaisse entrecoupée de quelques clairières permettant d'apercevoir les montagnes qui bordent les massifs des Bauges et de la Vanoise. Les odeurs du sous bois et le chant des oiseaux vous accompagnent jusqu'à la lisière de la forêt.

Mais attention, quelques kilomètres restent à franchir pour arriver au col ou un point d'accueil vous permettra de vous désaltérer et d'admirer le mont Charvin qui vous domine en surplomb où le Mont-Blanc, plus loin et la chaîne des Aravis.

C'est de nouveau la longue descente sur les gorges de l'Arly, torrent impétueux, aux cascades bondissantes, que vous suivrez jusqu'à Flumet, tout à côté des Saisies, capitale olympique du ski de fond, pour les jeux de 1992. Vous quittez alors la route de Megève et Chamonix, pour entreprendre la montée du col des Aravis débutant par un passage étroit sur une route peu pentue.

A la Giettaz, les choses deviennent un peu plus sérieuses, mais les lacets qui conduisent au col vous paraîtront bienveillants si vous avez su... vous ménager dans l'Arpettaz ! D'ailleurs, il y a moins de 600 mètres de dénivelé de Flumet au col des Aravis. Là vous arriverez dans une atmosphère de kermesse. Le col, très dégagé est fort apprécié des touristes et des marchands de souvenirs. On ne s'attardent pas.
C'est ici aussi le pays des vaches Tarines, qui fournissent le lait crémeux et odoriférant servant à la fabrication du fromage national savoyard le Reblochon, vous pourrez le déguster quelques kilomètres plus bas, en arrivant au Grand-Bornand.

Avant, vous avez encore le temps d'apprécier le magnifique panorama, en commençant la descente très douce au début. Elle s'accentue ensuite pour vous conduire à la Clusaz, Peut-être la plus belle des stations de Haute-Savoie, puis Saint-Jean-de-Sixt, tout récemment promu au rang de col, et que vous pouvez ajouter à votre liste déjà longue de la confrérie des 100 Cols.

Là, attention, il faut tourner à droite ; résister à la tentation de vous laissez couler dans la descente, tout droit sur Annecy. Vous vous contenterez d'une très brève descente avant de commencer à monter vers le col de la Colombière. Tout de suite, une bonne surprise : Le Grand Bornand et son point accueil, ravitaillement. Pour le cyclotouriste moyen, il est environ midi ; une bonne halte est judicieuse pour bien s'alimenter. Le pays s'y prête d'ailleurs très bien. L'ambiance est chaleureuse et vous pouvez retrouver quelques amis venus vous rejoindre en voiture, en car ou à bicyclette.

Après ce repas reconstituant inutile de vous conseiller de repartir tout doucement ; outre votre expérience, tout vous y incite : le paysage montagneux, les prés à l'herbe drue, les vieilles maisons savoyardes et leurs toits de lauzes. Prenez votre temps pour admirer ; photographiez, c'est le moment d'emmagasiner les merveilleux souvenirs pour vos soirées d'hiver.

Après le Chinaillon, le paysage devient plus aride et les premiers lacets vous annoncent la proximité du col de la Colombière. C'est le dernier grand col de la journée. Admirez une dernière fois ces paysages imposants au nord comme au sud. Jetez un coup d'œil sur la descente impressionnante que vous allez commencer, puis, bien habillé, lancez vous prudemment vers le Reposoir, 8 km plus bas ; bien niché dans un cirque montagneux où un carmel, typique de l'architecture des chartreuses mérite un petit arrêt pour se calmer. C'est ensuite une route en forêt jusqu'à Marnaz, pays du " décolletage " et un petit parcours en plaine à travers le Faucigny à Saint-Pierre, vous reprenez la montée dans la vallée du Borne, par une gorge étroite et pittoresque qui vous ramènera à Saint-Jean-de-Sixt que vous avez quitté quelques heures auparavant. Le baptême de ce nouveau col méritait bien que l'on s'y arrête une deuxième fois.

C'est la fin des difficultés, il ne vous reste plus qu'à rentrer tranquillement à Annecy, en admirant au passage Thones et son clocher typique à bulbe, puis le haut Fier, torrent qui plus loin va se transformer en haut lieu du tourisme estival.

Dernier sourire à l'arrivée, une médaille pour les amateurs, un rafraîchissement pour tous, une bonne douche et une bonne soirée en famille ou entre amis, au cours de laquelle vous recommencez le Circuit des Aravis, que vous venez de terminer glorieusement !

Pour passer une inoubliable journée le 22 juillet 1990, remplissez vite votre bulletin d'inscription et envoyez-le au Vélo-Club d 'Annecy.

Maurice Rozie


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