LE GARS .... LIBIER

Six heures, tout le monde dort dans le camping. Presque tout le monde, puisque quatre cyclos arriment silencieusement leur sacoche de guidon. Ce matin, 17 juillet, il fait froid et le survêtement est nécessaire. Chacun se prépare, quelques paroles à voix basse pour s'assurer que rien n'est oublié, et c'est le départ pour le Galibier. Depuis le temps que l'on en parlait.

Après 5 heures de plat, la rampe des commères est attaquée et contrairement à celle des diligences, les nôtres de commères, ne disent rien mais pédalent. Un peu de relaxe dans la descente sur Freyney et c'est, peu de temps après, le barrage de Chambon. La cascade de la Pisse vaut une photo, c'est ensuite la combe Malaval et le saut de la Pucelle. A la Grave les sommets enneigés de la Meije sont eux aussi fixés sur la pellicule. Anita et Michelle décident de prendre un petit déjeuner. François et Yves râlent à cause du temps qui passe et avec lui les voitures de plus en plus nombreuses, mais les femmes répondent : " Pas de petit déjeuner, pas de Galibier. " Il est vrai que les tartines beurre, miel sont un régal.

La route vers le Lautaret se monte bien. Au Col, pose boisson. Nous regardons ce Galibier qui se détache sur fond d'azur et ré enfourchons nos machines pour en découdre avec lui.

Après le tunnel, deux rampes difficiles, surtout la dernière avec le vent de face. Beaucoup de cyclistes qui viennent " faire " les cols du Tour de France sont là. Nous admirons le paysage grandiose qui s'offre à nos yeux, c'est le moment que choisis Anita pour nous dire : " Maintenant que j'ai monté le Gars...Libier, je peux me faire n'importe lequel...des cols. "

Yves Duigou

CC Chemille 49120