Profitant du mois d'Août pour augmenter mon capital 2000, je me lève à cinq heures en ce 3 août pour me rendre en voiture en Espagne. Mollo est le village catalan, à 85 km de Perpignan, que j'ai rejoint en passant par le col d'Arès, point frontière en Valespir. C'est de là, que je démarre ma randonnée en VTT. Sac au dos, avec le repas de midi et les bidons bien remplis, je roule vers Espinavell ; il est 7 heures et la journée s'annonce très chaude. A l'entrée du village, j'emprunte une route forestière caillouteuse et pentue qui longe le torrent de Casassa. Le paysage est calme et magnifique. Après un premier refuge que je laisse sur ma gauche, j'arrive à la collade Fonda à 1900 m avec les premières sueurs. Quelques marcheurs espagnols s'apprêtent pour une randonnée au Costabonne, pic à proximité très couru. Après quelques palabres, je me laisse descendre vers un petit sentier, plus caillouteux, que je dois prendre pour rejoindre le refuge situé au col de la Balmeta à 1980 m. Arrivé avec le soleil qui commence à chauffer, je mets pied à terre car, à partir de là j'emprunte un HRP bien "cairné" en direction du Castabonne. Le GR suit une ligne de crête assez raide à travers les pelouses sur les 2/3 de la grimpée, ce qui rend ma progression agréable. A mi-chemin je passe à la Collade de dalt de Balmeta à 2100 m. De là, on aperçoit sur la crête voisine le refuge du Castelbonne. Un poteau indicateur précise les deux directions possibles : le refuge ou le col del Pal. C'est le deuxième sentier à peine plus marqué que je prends. A 500 m du col, une harde d'izards descend dans les cailloux avec une adresse étonnante, un instant je reste en contemplation. C'est pour des moments comme cela que j'apprécie la montagne. Tout est si beau. Arrivé à la borne 513 qui marque le col à 2319 m, je longe la frontière dans un paysage qui me rappelle le Ventoux. A partir de là et ce jusqu'au col de Concros à 2430 m la sente permet un passage aisé et la chaleur est moins forte, car un léger vent rafraîchit et fait du bien. En arrivant au Pic Collon, je suis étonné par une "Crèche" installée sur un abri avec ses sujets et quelques fleurs artificielles. Je me trouve au point culminant de mon circuit. Là je descends vers le col del Callau à 2387 m où les GR de la Rotja et de Mantet se rejoignent. Croisant quelques randonneurs, je m'assure de la direction à prendre car une semaine auparavant, avec mon ami Diéga d'Aulan, venant de Mantet, nous avions pris la mauvaise crête, étant trompés par des édifices en pierre servant de point de repère le long de la piste "El Callau". Ceci nous avait obligés à descendre vers les Collets Verts afin de rentrer à Mantet. |
Cette fois-ci, c'est sur le vélo que j'arrive à la Porteille de Morens (2381 m) car la piste est praticable, et je croise de nombreux promeneurs espagnols venant de la station de ski de Valter 2000, point de départ de nombreux circuits, et qui se trouve à 1 km en contrebas. Pour rejoindre la Porteille de Mantet, je remets pied à terre et remonte en ligne de crête. La borne 511 marque le col qui m'offre une vue superbe de la réserve de Mantet, et sur le pic de la Dona qui culmine à 2702 m. Je m'installe pour le repas car il est midi et la faim se fait sentir. J'étonne par la présence du vélo, car ici on vient marcher, prendre l'air. En bas les boutiques sont ouvertes, le parking est plein et la musique arrive jusqu'à moi : surprenant contraste. Après m'être restauré, je dévale le petit chemin puis, après une boisson fraîche prise au bar de la station, j'emprunte le goudron sur 8 km afin de rejoindre une route forestière. J'espère ainsi échapper à la circulation, mais c'est sans compter sur les 4 x 4. En plus de la chaleur, il faut supporter les nuages de poussière soulevés par ces engins qui, à cette heure, se succèdent sur la piste. Après quelques km, je retrouve la Collade Fonda et redescends vers Mollo que je rejoins à 15 heures. Un coca arrose cette belle virée qui me rapporte 8 cols dont 6 à 2000 m. Il est temps de rentrer car les nuages commencent à arriver, des orages sont prévus en fin de journée. 62 km dont 6 à peu près de poussage m'ont fait passer une belle journée et c'est en pensant à la prochaine sortie que je regagne Perpignan. Je tiens à préciser que du côté espagnol, les sentiers sont bien balisés. Martial GARCIA N°3525 de PERPIGNAN (Pyrénées Orientales) |